Nous sommes dans un haras. En l’occurence un Haras national mais peu importe; dans chacun d’entre-eux il doit y avoir, à peu près, ceci:
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Lorsqu’une jument montre des signes de chaleur, il s’agit de la placer à la barre derrière le bat-flanc et de faire venir, clopin-clopant ou triomphant, un cheval lambda mais libineux appelé pour la circonstance boute-en-train. Soyons maintenant très attentifs, restez s’il vous plaît éveillés.
Si le cheval souffle, il y a de fortes chances pour que la jument soit prête. Mais ce n’est pas suffisant, il est important également qu’elle émette des signes positifs: un lever de queue, un clignement de la vulve, une position campée ou une miction par petits jets, sont très prometteurs. En revanche si elle couine, fouaille de la queue, positionne ses oreilles en arrière ou lance des ruades, inutile d’insister.
Dans tous les cas, souffler n’est pas jouer pour le pauvre quadrupède abusé qui repartira la mine contrite et les adducteurs tristes. En fonction du résultat de l’opération on fera venir l’étalon, ou non.
- Et alors, est-ce pour cela que tu nous a fait venir? N’avons-nous pas autre chose à faire? Toi même, ne parlerais-tu pas pour ne rien dire? Tu ne nous impressionnes pas avec tes expressions! …répondit la foule.
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