Telle une métaphore, la tempête s’abat sur Miami en même temps que sur le couple McNamara. Plus exactement c’est une petite brise qui a fait voler en éclat leur couple car il n’y a plus rien à en dire. Ils se sont remis ensemble pour de mauvaises raisons, ils n’auraient jamais dû revenir en arrière et maintenant ils se séparent sans un éclat de voix. Sean aimerait crier mais cela ne servirait à rien. Tout est terminé. Julia semble d’ailleurs heureuse, elle va enfin pouvoir vivre par elle même, prendre son destin en main sans homme à ses côtés. Laissant ce pauvre Marlowe triste et désespéré. De toute façon il oubliera vite Julia car dans un an il aura déjà un enfant avec une autre femme. La cerise sur le gâteau, Sean et Julia ne se remettront plus ensemble. On en a donc fini avec leur histoire sans queue ni tête et c’est Conor lui même qui nous le dit dans une improbable partie flash forward.
On retrouve ainsi tous les protagonistes de l’histoire 20 ans plus tard à l’occasion de la nouvelle opération de Conor. Cette partie n’est pas la plus réussie mais pourtant la plus attendue car c’est toujours marrant de voir comment on imagine les personnages dans ce type d’épisode “ Et si ”. Julia est celle qui a le moins changé, ce qui est finalement normal vu qu’elle se fait lifter sans aucun doute. Christian est devenu le nouveau Burt sautant des jeunes demoiselles grâce aux pilules de super viagra. Le contraste est assez saisissant avec Sean devenu un vieillard. Le maquillage est assez réussi. Je dis assez car on voit de grosses traces grises sur son front ne faisant pas très naturelles. Annie a grandi elle aussi, devenue d’une véritable tarée. Mais on peut tout à fait comprendre pourquoi quand on voit ses parents et comment le personnage a été peu mis en avant durant les quatre saisons de la série. Mais la palme du ridicule revient clairement à Matt, devenu un brillant chirurgien pour médecins sans frontières. En 2006 Matt est censé avoir 18 ans donc 20 ans tard plus il n’en n’aurait que 38. Arrondissant même à 40. Là par contre il fait déjà bien la cinquantaine, il a des tâches de vieillesse sur le front et ses cheveux sont grisâtres. Maintenant si on compare avec l’âge véritable de John Hensley (né en 1977) cela paraît déjà un peu plus logique comme transformation physique. Finalement le personnage le plus réussi dans le futur c’est Conor qui est un garçon assez sympathique, sensible et pas du tout tête à claque à mon grand étonnement. Stark Sands m’a un peu fait penser à Hunter Parrish (Silas dans Weeds) et je l’ai bien aimé dans le rôle de Conor. Les innovations du futur font beaucoup trop too much pour faire réelles comme l’implant de téléphone portable et surtout la légalisation de la bigamie. Le plus frustrant reste le psy de Conor dont on ne verra jamais le visage. Je m’attendais à une révélation choc et amusante en fin d’épisode. J’essayai de reconnaître la voix du personnage mais cela restera un mystère.
Un épisode assez original servant de porte de sortie à Julia. Mais finalement l’émotion n’y est pas. Même la scène de l’aéroport n’est pas émouvante. On est plutôt soulagé de la voir partir. Cela libéra sans doute la série de ses intrigues lourdingues de nains. Mais si Julia s’en va, que nous reste il ? L’intrigue scientologie de Matt et Kimber et celle du trafic d’organes avec Michelle et James. Est ce vraiment une alternative plus intéressante ? Pas vraiment. Au fond la série est à l’image du mariage de Sean et Julia. On n’a même pas envie de crier ou de hurler car ça devient n’importe quoi. C’est juste un état de fait. Et au fond, j’avoue sans la moindre culpabilité que je continue d’apprécier la série mais avant tout comme un simple divertissement, un guilty pleasure mais rien de plus.