Cela fait déjà vingt ans qu’Ella a émigré en Australie, entretenant tant bien que mal une relation plutôt compliquée avec sa mère, restée en Angleterre. Lorsque sa mère se retrouve hospitalisée suite à un accident domestique, Ella se voit quelque peu forcée d’abandonner son travail, son mari et sa fille afin d’aller s’occuper de Sally durant les premières semaines de sa convalescence. Un retour au pays qui devrait pouvoir réduire la distance qui sépare ces deux femmes depuis trop d’années…
Tout comme dans « Le dernier sommeil de l’ourse » de Sophie Jomain, « La petite bibliothèque des souvenirs » invite à suivre la relation conflictuelle entre une mère et sa fille, qui après des années d’éloignement doivent subitement réapprendre à vivre ensemble malgré les blessures du passé. Des retrouvailles certes légèrement contraintes, mais qui devraient pouvoir permettre de lever le voile sur les non-dits du passé…
Si la relation mère-fille est au cœur du récit, Kate Storey aborde également d’autres thématiques tels que la maladie, la solitude et l’entre-aide, mais surtout l’amour des livres. Dès le titre du roman l’autrice ne manque pas de séduire les bibliophiles qui refermeront inévitablement ce roman avec l’envie d’offrir des livres à leurs proches tout en les agrémentant d’une belle dédicace sur la page de garde. Rien de tel qu’un livre pour rendre les gens heureux !
Bon, le récit est certes un peu prévisible et déborde légèrement de bons sentiments, mais un brin d’humour et des personnages attachants ne manquent pas de séduire, surtout à l’approche de Noël et de tous ces livres qui vont finir sous le sapin !
La petite bibliothèque des souvenirs, Kate Storey, City, 320 p., 20€
Elles/ils en parlent également : Valmyvoyou, Aurélie, Laure
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