Du reggae du rock du maloya, du Bumcello, et une belle découverte avec la dame Loizeau. Avec ses trois scènes alignées le long de la plage, le Sakifo aime mélanger les genres, et les featurings surprises étaient légion. Côté électro, on n’était pas mal non plus. Une soirée avec Agoria, débarqué avec une Italienne et de l’électro pas minimale. Sal Paradise ouvrait le bal et faisait monter la sauce, avant que le DJ lyonnais s’engouffre dans la brèche avec une petite autoroute de tubes, pour une soirée plutôt calme par rapport à la tempête du samedi.
Le lendemain, c’était le crew des Spiral Tribe , qu’on voyait essayer de faire reluire leur peau de britons au bord de la piscine. Trois membres du mythique collectif venaient fêter la sortie du double album Respect to the Hardcore Mother Earth (le 16 octobre dans les bacs). 69 dB, qui fait maintenant du breakbeat, a ouvert avec MC Tabloid. Derrière Crystal Distorsion s’est lâché en mode free party, avec bastonnage de techno hardcore. Difficile de ne pas se laisser prendre. Miss Ixy a fini en drum’n’bass, mais a remis ça le lendemain au Bug, le rencard de tous ceux qui veulent encore du son après la fermeture du festival.
Parce qu’il fallait absolument que je vous parle du Bug, lieu inamovible des pérégrinations nocturnes du Sud de la Réunion. Proclamé à raison meilleur club de l’île, le Bug va recevoir du monde ces prochaines années. Le Sakifo s’est installé à St Pierre pour un bail de six ans, et vu le succès des afters électro (programmés par l’ami Seb “the Player” Broquet), on devrait voir défiler un max de DJ’s en after party.
Fondé par le Pierrot, tatoueur tatoué déluré, soutenu par Doudou, surtout en fin de soirée quand ça tangue un peu trop, le Bug tient la route grâce au prog éclectique (un style différent tous les soirs) et audacieuse. Pour mon dépucelage, on a assisté au show d’un petit gars dont le nom m’échappe mais qui transpirait le rock. Solo avec sa Gibson et sa grosse caisse, on aurait dit un fantôme surgi des 70’s. Surprenant aussi le DJ Valentin Jolicoeur , qui nous a scotché sur la plage avec ses remixes de rythmes tradi chopés un peu partout dans l’Océan Indien. Il prépare d’ailleurs un album du genre avec le DJ parisien Automat, qui s’est aussi fait happer par les sirénes réunionnaises.
Rendez-vous des DJ’s électro du coin, Konsole ou Sal Paradise, il attire aussi les métropolitains Jack de Marseille ou Jef K. Avec le rhum arrangé, les shots de vodka caramel, les filles locales et la zamal, tout ça dans un lieu plutôt confiné, vous voyez le genre d’histoires. De quoi s’offrir une petite renommée, qu’on s’empresse de laisser filtrer. En tout cas, si vous débarquez un jour à la Réunion, vous saurez où aller danser.