Chronique : L'étranger (Albert Camus)

Ce petit roman d'Albert Camus est sorti en 1957. L'édition que j'ai lue date de 1980 avec une couverture d'Alexis Oussenko et comporte 186 pages.

L'histoire démarre avec le décès de la mère de Meursault, le narrateur. On voit Meursault se rendre dans l'asile où elle vivait, puis il assiste à son enterrement. Il le fait avec un grand détachement, comme s'il n'était que spectateur d'un spectacle qui ne le concerne pas vraiment. En rentrant chez lui, il sort avec la jolie Marie. Ils vont au cinéma voir un film de Fernandel, puis à la plage avant d'entamer une relation amoureuse. La vie de Meursault va basculer quand il va tuer un Arabe...

Curieux roman rédigé au passé composé où le héros semble être étranger à sa propre vie. Il montre aussi que lors d'un procès, les faits comptent parfois moins que l'attitude dégagée par l'accusé. Je comprends que ce livre ait pu être aussi important à son époque, d'autant plus que Meursault montre un rejet viscéral vis à vis de la religion à une époque où cela n'avait rien d'évident. Enfin, rappelons que ce roman est à l'origine du premier tube du groupe "The Cure" : Killing an Arab.

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