Quatrième de couverture
Mon avis
Quand j'ai (comme pas mal de blogueurs) été contactée par Chez les Filles (merci à eux) pour lire en avant-première ce livre, je me suis dit pourquoi pas ? Je me suis renseignée un peu sur l'auteur, Florence Ben Sadoun en me disant tiens encore quelqu'un qui tente le métier d'écrivain ...
J'ai eu un peu de mal avec son style, l'alternance du « Tu » et du « Vous « est un genre ... mais trop en abuser peut perdre le lecteur. Je n'ai toujours pas compris le pourquoi de ce changement d'ailleurs (et en parcourant d'autres blogs, sur ce livre, je me rends compte que je ne suis pas la seule à ne pas avoir appréhendé la chose).Le livre est court mais il m'arrivait de relire des passages pour les comprendre ...Quand, finalement, j'ai réussi à être accrochée par l'histoire, elle était quasi finie...Un passage m'a perturbé (je n'aurai pas dû suivre une formation de correctrice avant de le lire :-D) : « Donc, cette femme inconnue est une petite blonde sans lunettes qui ferait bien d'en porter tant elle plisse les yeux pour pouvoir dévisager la valse de ceux qui, en entrant, jettent un œil à la fois rapide et vide sur la salle. Cet air nonchalant de chercher quelqu'un, d'être attendu.
Elle finit par s'asseoir seule face à la salle où tout est regard dans un miroir ». La femme est déjà assise ou elle arrive ?? Étant donné qu'elle dévisage la valse des gens qui entrent ça laisse supposer qu'elle est déjà arrivée, mais donc debout au milieu du café ? Je sais, je bloque sur un rien mais ça m'a perturbée.
Voilà, rapidement, pour la forme. Quant à l'histoire, elle est touchante. Je n'ai jamais lu ni vu « Le scaphandre et le papillon » (d'ailleurs la couverture est un clin d'œil à ce roman avec son aile de papillon) mais, comme tout le monde, j'en ai entendu parler. Là, on se retrouve de l'autre côté de la scène, si je puis dire. Avec « Le scaphandre et le papillon », on avait la vision du malade ; là, on a la vision des « debouts » et, en l'occurrence, celle de la maitresse. En parcourant le net, j'ai découvert que la narratrice était la maitresse de Jean-Dominique Bauby, auteur du « Scaphandre ». La boucle est bouclée ?
On y voit sa souffrance d'être juste la maitresse aux yeux du monde, même si le malade avait quitté sa femme pour elle. Officiellement, elle n'est QUE la maitresse et en souffre. Le passage à l'église, lors de l'enterrement, est flagrant de cette souffrance.
L'auteur nous raconte sa rencontre avec cet homme, les rires, les pleurs ; sa vie de maitresse ; mais aussi un bout de son enfance : quand elle découvre qu'elle est juive entre autre. On sent un ressentiment envers la femme de son amant, même 10 ans après le décès de celui-ci.
On change de sujet comme on tourne les pages mais sans approfondir, c'est dommage. Je pense qu'il y aurait eu matière à « plus épais », En fait, l'auteur nous raconte beaucoup de choses mais trop succinctement à mon humble avis.
En le refermant, ma première pensée fut : « une belle histoire d'amour ...».
A lire.