Avortement, recherche sur l'embryon, clonage, sont autant de sujets sur lesquels les électeurs américains entendent avoir des réponses concrètes avant de choisir leur candidat. Voilà pourquoi ce blog porte un intérêt particulier pour les élections américaines.
La présidence de George Bush a été marquée par un politique très ferme de défense de l'embryon humain :
- Fin du soutien financier du planning familial international faisant la promotion de l'avortement dans les pays en développement, comme moyen de contrôle des naissances,
- Refus tout financement fédéral à la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (par deux fois, en 2001 et 2006, GW Bush a opposé son veto à ce financement, malgré le vote du Sénat)
- Nomination de juges pro-vie à la Cour Suprême
La nomination de Sarah Palin à la vice-présidence de McCain est un fort signe pro-vie. Mais qu'en est-il de la recherche sur l'embryon ? Certains commentateurs pensent que quelque soit le prochain président des Etats-Unis, le veto contre la recherche sur l'embryon devrait être levé :
- Obama a annoncé qu'il doublerait le montant des subventions à la recherche sur les cellules embryonnaires
- McCain se démarque de la plupart de ses collègues républicains en n'émettant pas d'avis négatif contre la recherche sur l'embryon, même s'il rappelle l'interdit du clonage et de la création d'embryons pour la recherche, et s'il espère que les résultats prometteurs de la recherche avec les cellules souches adultes rendront bientôt ce débat obsolète.
Pourtant, le suspens reste important car le projet de plateforme républicaine qui devait être annoncée à la fin de la Convention du parti, semble plus conservateur que le candidat sur ces sujets. Le Wall Street Journal qui a obtenu un exemplaire de ce projet, dévoile un programme engagé. Le projet
- défend l'adoption d'un amendement constitutionnel interdisant l'avortement
- refuse la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Le Conseil des droits de la famille, grande association de la droite chrétienne, considère ce projet comme étant "le plus conservateur, pro-vie et pro famille de toute l'histoire du Parti républicain."