Comment trouver un sens aux sables du Soudan quand on est un écrivain isolé et mélancolique, profondément blessé depuis son installation dans ce " désert des Tartares " où ont jadis régné les Pharaons noirs ? Les ruines de l'ancien site de Méroé incitent le narrateur de ce roman à ce vague sentiment des ruines qui jadis ébranlait l'auteur des " Mémoires d'Outre-Tombe ", si chères à Olivier Rolin.
Désœuvré dans son hôtel à Khartoum, il médite en compagnie d'un pélican qui lui sert d'interlocuteur et de quelques voyageurs de passage sur les civilisations fantômes ou sur les prestigieux explorateurs dont certains recherchaient les sources du Nil " dans ce conservatoire torride, à l'écart des routes du monde... " ; et comme ces observations croisent celles de son passé déjà lointain et d'un amour perdu, il constate qu'ici " c'est la grande fabrique des masques mortuaires, l'atelier des momies vivantes. "
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