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Claire Norton – Et que Dieu me pardonne

Par Yvantilleuil

Claire Norton Dieu pardonne« Et que Dieu me pardonne » sont les mots prononcés par Élodie au beau milieu de sa quête vengeresse. La mère de famille formait pourtant une famille heureuse avec son mari Stéphane et leur deux filles… jusqu’à ce que sa vie bascule. Tout débute par la disparition de sa fille aînée, puis la découverte de son corps… mais lorsque le coupable est libéré après seulement trois ans de détention, toute la douleur et la détresse d’Élodie se transforment en haine et en soif de vengeance et de justice !

Ce nouveau roman de Claire Norton propose donc la quête vengeresse d’une mère de famille qui décide de se substituer à une justice clairement défaillante. Poussé par le besoin de découvrir ce qu’il s’est réellement passé le jour du drame et explorant d’une part les limites d’un pardon qui semble parfois impossible et d’autre part les limites que l’être humain parvient à franchir face à l’inacceptable, Claire Norton livre un huis clos où Elodie semble bien décidée à faire parler le meurtrier de sa fille… à tout prix!  

Malheureusement, autant j’avais aimé « Celle que je suis » et « Le sens de nos pas », autant ici la mayonnaise ne prend pas. Certes, le récit est loin d’être mauvais, mais le huis clos n’est pas du tout prenant. À l’inverse d’une Maud Mayeras (« Les Monstres ») ou d’une Emma Donoghue (« Room ») qui parvenaient littéralement à se glisser dans la peau des séquestrés, Claire Norton se veut trop descriptive, tout en proposant des scènes et des dialogues qui manquent de réalisme. Ajoutez à cela des digressions en pleine nature parsemées de métaphores qui n’apportent pas grand-chose à l’ensemble et des réflexions philosophiques autour du pardon qui plombent le rythme et vous vous retrouvez avec pas mal de longueurs qui empêchent le récit de véritablement décoller.

Bon, le fait d’avoir découvert la vérité après seulement un quart du récit ne m’a certainement pas aidé et a sans doute également contribué à plomber le suspense. Sinon, j’ai bien aimé la scène avec le chauffard qui pousse Élodie à bout car le fait qu’il roule en BMW ne manque pas de réalisme et j’ai également apprécié le thème de l’autisme qui est bien abordé et intégré au fil des pages.   

Une lecture qui n’est pas mauvaise, mais dont je ressors tout de même assez mitigé.

Et que Dieu me pardonne, Claire Norton, Robert Laffont, 384 p., 19,90€

Elles/ils en parlent également : Aude, Karine, Petite étoile livresque

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