Vu sur L'est Républicain de ce matin, une interview de Nadine Morano, secrétaire d'État chargée de la Famille qui présentera dans la journée à Lunéville "ses mesures pour protéger les enfants".
" - C'est la première fois qu'une plaquette d'information (http://www.estrepublicain.fr/static/rapport/proteger-enfants.pdf) est distribuée à destination des parents sur les risques d'internet. Qu'en attendez-vous ?
-
On sait que plus d'un parent sur deux est soucieux de la manière dont
son enfant utilise internet. Grâce à une enquête menée dans les
collèges, on sait aussi que neuf enfants sur dix ont été confrontés à
des contenus choquants ou traumatisants. Notre objectif prioritaire est
d'offrir une information pédagogique aux parents en disant qu'Internet
est un outil fabuleux mais qu'il est nécessaire, comme pour les
voitures, de prévoir un code de la route. Dans le document, que j'ai
cosigné avec Xavier Darcos, nous mettons l'accent sur huit conseils.
- La préoccupation ne peut pas être que franco-française...
-
Elle est au moins européenne. Le 18 septembre, j'accueille à Paris une
réunion informelle de mes homologues de l'UE et nous aborderons
notamment la question sur l'organisation des modalités d'accès à
Internet.
- Les logiciels de contrôle parental fonctionnent-ils correctement ?
-
Par rapport à beaucoup d'autres pays, nous sommes en pointe. Je
rappelle que le contrôle parental est un logiciel gratuit fourni par
votre fourn isseur d'accès. Aujourd'hui, 80% des images
pédo-pornographiques sont bloquées par ces logiciels.
- Les fournisseurs d'accès jouent-ils le jeu ?
Oui. Il reste des efforts à fournir pour ce qui est des sites sur l'alcool et la drogue.
Nous avons une réunion tous les trois mois pour faire le point. La prochaine aura lieu début octobre.
- Faudra-t-il légiférer ?
L'arsenal
législatif actuel convient bien pour lutter contre les sites
pornographiques. Les fournissseurs d'accès veulent un cadre législatif
défini. Je pense qu'un jour, on arrivera à mettre en place une
véritable police de l'internet. Car aujourd'hui, la législatiion ne
permet pas de combattre les pires injures qui peuvent être diffusées
sur Internet. Il nous faudra donc bien un jour mener une réflexion
approfondie sur cette question.
Propos recueillis par Philippe RIVET