La mère qui rentrait ventre à terre du bureau pour faire brûler distraitement des nuggets, tout en supervisant mollement les devoirs, était encore un personnage folklorique et sympathique auquel chacune s’identifiait. Ce qui comptait, disaient alors des psys amicaux, ce n’était pas tant de passer sa vie avec ses enfants que de vivre du quality time avec eux. Ce fameux temps de qualité consistant essentiellement en roulades avec chatouilles et sorties sans ambition pédagogique, c’était facile ! Cette époque candide n’est plus. Car une concurrente sérieuse tend à s’insinuer dans le paysage maternel : la mère professionnelle.