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Vendredi 13Bayrou François 73 ans Haut commissaire au planQuel plan? On ne sait pas et lui non plus. Cela fait parti de ces résurgences hypocrites de l’ancien régime. Il y avait des courtisans, il y a des chargés de mission, des préfets hors cadre partageant des fromages de la république affinés à point et les deux parties gardent le contact. Avant la guillotine c’était des courtisans, des valets de pisse a la Mel Brooks avec pension et badge de parking du carrosse à Versailles. C’est l’exercice du pouvoir, royal ou républicain mais toujours régalien, que de garder ses pions pour ne pas s'en faire des ennemis. Les chargés de missions obscurs avec personnel, bureaux et véhicules ravi de faire la claque en attendant qu’on les siffle pour servir la France.François Bayrou est ce personnage qui permet aux journalistes qui ont aimé Balzac d’utiliser les mots madré, roué, rougeaud, le béarnais, maquignon rusé de la province qui roule les R.François, en 72 au XX ème siècle, je lui ai vendu une 504 diesel avec 300 milles au compteur et un kit Polini. On s’était donné rendez-vous sur le parking du Rally entre Tarbes et Pau. Il est arrivé en avance, a pompé de tout son poids sur le capot pour tester les suspensions et l’épaisseur de la tôle — va faire ça maintenant avec une Dacia en plastoc! —il a donné un coup de lattes dans les pneus avant —ça c’est pour tester le jeu dans les rotules de direction — et il a soulevé le capot comme ses ancêtres contrôlaient la dentition des bourrins. On a discuté le bout de gras. Il lui fallait une familiale populaire et pas trop clinquante pour aller à la messe dans le canton de Coarazze. Il a négocié à la baisse puis on a topé. Il a sorti un rouleau de billet ceint d’un élastique — bracelet en caoutchouc comme on dit dans le 15ème — et me l’a tendu sans recompter. Ce maquignon avait prévu précisément le prix qu’il allait m’extorquer! Un cador!On s’est revu bien plus tard rue des Thermopyles chez les De Sarnez quand il a fait porter le chapeau à Marielle — RIP — pour les assistants parlementaires — un cador disais-je! — et il nous a bien foutu la honte en faisant chabrot sur un velouté d’asperges —du pinard dans le fond de soupe de l’assiette et glouglou, beurk—.Manu c’est autre chose. Retord aussi mais en col blanc. Quand tu lui serres la main t’as intérêt à recompter tes doigts. Un surdoué, Mozart de la finance. Il n’a jamais de cash sur lui puisqu’il a le nôtre. A Notre Dame il a fait des câlins à tout le monde. Les poches, aussi! Francois (Pinaud) l’avait mis à l’accueil « tu fouilles tout le monde et tu rapportes les larfeuilles » C’est pas un président, c’est un pickpocket. Accolades, main sur l’épaule, finition à la pogne baladeuse. Quand tu sors de ses paluches t’as un début d’érection et plus un rond sur toi mais t’es dans la cathédrale. En communication c’est un gaz. Il fait fuîter un bruit et ensuite c’est « en même temps… j’ai pas vraiment dis ... C’est comme une flatulence, ça pue mais il n’a rien lâché. Cette fois il a fait un clin d’œil discret à Francois en levant le pouce. Langage corporel que l’autre a reçu 5/5 « Ce coup ci mon Francois, c’est pour toi! » et pendant la messe Bayrou a commencé les entretiens d’embauche. Bon dimanche on se parle Vendredi en 13, 8.30 h à la maison.Manu, il sait recevoir. Tapis rouge, garde républicaine mais pas trop, les caméras tournent mais les micros ne sont pas branchés et l’orchestre fait la balance. Qu’importe Henri IV a déjà la trique, c’est son anniversaire et c’est son jour. — Bon, François, t’as couché avec tout le monde, attaque Manu, tiens prends une chocolatine tu pues l’ail, ça rouscaille à gauche et à droite ça va pas le faire…— ‘Tain Manu tu pouvais pas m’envoyer un SMS? De quoi j’ai l’air maintenant?— TKT tu pourras rouler à 100 sur le périf, t’auras full accés aux médias, questions pour un champion, Top Chef et la Grande Librairie— Ecoute Manu, j’ai déjà! On va la jouer comme ça: je sors par la porte de derrière, je te laisse réfléchir et je repasse dans une heureOn connaît la suite. Le carnage! L’autre a fait chauffer son I phone en pure perte.Un descendant d’Henri IV sauce béarnaise propriétaire d’une 504 diesel kit Polini tu lui fais pas les freins comme ça!Vin chaud, planté du bâton — Paris—Décembre 2024