En détaillant mes notes de dégustation, je m’aperçois que j’ai bu, avec des copains amateurs, plus de vins de Bordeaux de la rive gauche que de vins de la rive droite. Une de ces dégustations m’a procuré un remarquable plaisir, avec un vin exceptionnel, qui a été, pour ma part un des sommets des dégustations et bouteille bues, cet été Le second vin commenté, quoique très bon à excellent n’était pas sur la même ligne.
Pauillac Grand Puy Lacoste 1982
La robe, d’une bonne profondeur, de couleur rubis est légèrement évoluée ( teinte brune au bord du verre), le nez est superbe, d’une remarquable définition : cassis et myrtilles écrasées encore très fraîches !!!, havane, cèdre, boite à épices, mine de crayon, la bouche est d’une construction éblouissante, avec des tannins élégants, parfaitement polis et habillés d’une chair délicate, les saveurs fruitées sont d’une précision et d’une jeunesse éclatante, c’est plein, riche, mais sans esbroufe, d’un classicisme d’école dans un très grand millésime, la longue finale, est intense , éclatante de saveurs complexes, d’un équilibre magistral, avec une acidité gustative assez basse. Une très grande bouteilleNoté : 18
Saint Julien Lagrange 1990
La robe, d’une bonne profondeur, offre une couleur sanguine, à peine évolué, le premier n’est pas très avenant, avec des arômes de poivrons ( plutôt rouges que verts ) et végétaux, qui font place à des parfums de cassis, d’humus, de tabac (froid), un peu terreux qui ne sont pas d’une grande séduction, la bouche est droite, avec des tannins assez fermes, qui structurent le vinsans concession, mais avec beaucoup d’allure, les saveurs sont complexes et plus séduisantes qu’à l’olfaction (avec toujours une petite note de poivron), la finale est persistante, un rien tannique, fraîche, assez savoureuse. Noté 16,5
Le vin s’est très bien tenu sans faiblesse, pendant 48 heures