Contre le bonnet des gardes de Buckingham !

Publié le 02 septembre 2008 par Chantal Doumont

Les défenseurs des animaux vont tenter cette semaine de mettre fin à une tradition vieille de près de 200 ans en Grande-Bretagne : les bonnets à poil d'ours portés par les gardes du palais de Buckingham à Londres, ont-ils indiqué dimanche.

Peta, une organisation qui défend le "traitement éthique des animaux", dénonce l'utilisation de peaux d'ours bruns canadiens pour la fabrication de ces couvre-chefs très appréciés des touristes qui viennent nombreux chaque jour admirer la relève de la garde devant le palais royal de Buckingham.

Le ministère de la Défense a confirmé une réunion avec les militants de Peta qui proposeront de moderniser le bonnet traditionnel et ont qui approché à cette fin les stylistes Stella McCartney et Vivienne Westwood.

"Nous pouvons confirmer que la secrétaire d'Etat à l'équipement de la défense, la baronne Ann Taylor, rencontrera des représentants de Peta cette semaine", a indiqué un porte-parole du ministère.

Peta a déjà par le passé proposé des bonnets à poil synthétiques, mais le ministère avait estimé qu'ils ne convenaient pas car ils étaient moins résistants que le modèle original.

Robbie LeBlanc, responsable de Peta pour l'Europe, estime qu'un bonnet revisité pourrait lui aussi devenir "emblématique".

La plupart des touristes "pensent qu'il s'agit de fausse fourrure et quand ils découvrent que c'est véritable et qu'il faut un ours pour faire un chapeau, ils sont atterrés", souligne Robbie LeBlanc.

"Nous nous considérons comme une nation moderne mais les gardes de la reine se promènent avec un ours mort entier sur la tête", a-t-il dénoncé.

Le bonnet à poil, qui fait partie de l'uniforme de cérémonie des gardes de la reine, a été adopté par l'armée britannique en 1815 pour marquer la défaite à Waterloo des gardes impériaux français qui portaient des bonnets à poil.

Il faut entre 50 et 100 nouveaux bonnets à poil chaque année pour les cinq régiments d'infanterie des gardes de la reine, selon le quotidien The Independant.

AFP