On dirait que je n'ai plus de points de poisse à dépenser ! Journée fabuleuse d'efficacité au cours de laquelle j'ai réparé la Gaxuxa chez un vélociste allumé et comme-on-n'en-fait-crissement plus (Serge Basirico, boul. Pasteur), remis sur pied mon timac (disque dur foutu — conséquence tardive de ma chute dans le canal ?) et reçu deux bons gros contrats de traduction. J'ai pris mes quartiers dans un hôtel hyper pas cher et sympa, le temps d'exécuter cette montagne de boulot, idéalement en temps double, sur cinq jours. Ça calmera mes molosses de banquiers qui s'apprêtaient à me faire exécuter pour vendre ma viande au kilo.
Dans mes pauses, je tâcherai de récupérer les deux semaines de boulot et de conversations perdues dans cette casse (j'ai pour la première fois négligé les sauvegardes depuis le kidnapping de Rosie), tout en décidant une fois pour toutes où je me tire au cours des prochains mois.
Je croise les doigts, je touche du bois, j'ai même roulé sur une grenouille hier (pas par exprès !) et je ferai ce soir griller un agneau (ou un radis) vivant sur le balcon de ma chambre, sacrifice à Poséïdon, à qui je proposerai « reposez-vous donc » ! J'ai assez morflé. Cette semaine ira très bien, je rendrai mes travaux à temps, on me paiera rubis sur l'ongle, je ne ferai pas d'accident, on ne me détroussera pas, je ne ferai plus de cauchemars, et qui sait, je trouverai peut-être un lingot d'or sous mon banc.
Truc marrant. À Toulouse, tout le monde me disait d'aller m'acheter un vélo douteux près de la Garonne, à la cour des miracles. Pour 10 ou 15 € on trouve des cadres carbonne, apparemment, si on a de la chance. Je répondais comme le gros con que je suis que ça me porterait la poisse, de rouler sur un vélovolé. Eh bien. Qu'est-ce que ça aurait été ?! Uhm… Il est vrai que, si vous me permettez de m'auto-citer, « ça peut toujours être pire. » Ne jamais oublier ça… Tout peut toujours être pire. Pas besoin de 100 giga de mémoire pour se rappeler de ça. Sur un vélovolé, je n'aurais peut-être pas réussi à dégager mes cale-pieds, une fois dans le canal. Enfin, je crois qu'on a pas une éternité pour sortir la tête de l'eau, n'est-ce pas ? Baptême ! De quoi je me plains !?
Montpellier est très, très belle, en passant. Je configure quelques bricoles et je vous montre la Gaxuxa nue, posant dans les rues saugrenues des vieux quartiers. Vale !© Éric McComber