Les quelques millions d'utilisateurs du numéro un local peuvent donc désormais sélectionner son porte-monnaie virtuel comme moyen de paiement par défaut sur leur téléphone, quel que soit le système d'exploitation qui l'équipe (iOS ou Android). Dès lors, c'est lui, et non plus Apple Pay (ou Google Pay), qui sera activé automatiquement pour toute transaction sans contact sur un terminal d'encaissement en magasin.
Avec cet ajout très attendu, Vipps se réjouit de pouvoir enfin proposer aux consommateurs un outil complet, capable de répondre à tous leurs besoins avec une expérience optimale, depuis les échanges entre proches jusqu'aux règlements en boutique, en passant par l'e-commerce. Sa rapidité de mise en œuvre montre à quel point la possibilité de reprendre la main sur les géants américains lui était importante.
À ce stade, le dispositif n'est opérationnel qu'en Norvège et sur les terminaux (majoritaires dans le pays) acceptant le schéma scandinave BankAxept, mais, dès 2025, il devrait être étendu au Danemark (d'où est originaire MobilePay avec lequel Vipps a fusionné en 2021), en Finlande et en Suède, couvrant alors 11,5 millions de clients, ainsi qu'aux réseaux Visa et Mastercard, pour les usages (transparents) à l'étranger.
Ce lancement relativement rapide nous procure une occasion de nous attarder sur Vipps, peu connu dans le reste du monde. En résumé, il s'agit d'un équivalent de notre PayLib hexagonal : détenu par un consortium de banques, son application pour smartphone a vocation à prendre en charge tous les paiements du quotidien des particuliers. Il me paraît intéressant de noter que ses racines dans l'industrie traditionnelle ne l'empêche pas de développer l'agilité et la réactivité d'une startup.
Par ailleurs, la comparaison avec le porte-monnaie électronique européen Wero est inévitable. Non seulement sur ces mêmes critères de vélocité et de dynamisme mais également, dorénavant, sur le plan concurrentiel. En effet, la démonstration qu'une initiative indépendante est en mesure de dépasser les promesses du grand projet continental (et de loin, les paiements marchands étant au mieux prévus pour la mi-2025) risque de sérieusement freiner d'hypothétiques velléités de rejoindre ce dernier.