Bonjour cher lecteur,
J’espère que tes vacances furent bonnes. Les miennes étaient excellentes. Rentrée donc. Politique assurément. Les socialistes tenaient ce week-end leur université d’été à La Rochelle alors que Bertrand Delanoë a officialisé sa candidature au poste de premier secrétaire dans le Monde de mercredi dernier.
Depuis deux mois, quand je pense au Parti socialiste, une question revient sans cesse : ce congrès de Reims qui aura lieu en novembre doit-il préfigurer le choix d’un leader et donc d’un potentiel candidat pour 2012 ou alors remettre ce choix à 2011 et faire émerger une équipe neuve capable de bousculer ce parti de petits chefs locaux ?
Ma réponse était au départ assez claire : le parti socialiste doit se donner un leader et adopter la logique présidentielle. Tout au long de son histoire, le PS et ses ancêtres a toujours été tiré par un leader : Jaurès, Blum, Mollet, Mitterrand, Jospin…les idées étant elles même portées par ces leaders.
Mais dans un deuxième temps, en écoutant, Pierre Moscovici qui déclare ne pas être candidat à la présidentielle, et qui déclare surtout vouloir mettre de nouveau le PS au travail avec de vrais projets et de vrais idées qui me paraissent essentielles, je me demandais si finalement la rénovation profonde et interne des méthodes, des cadres et des barons locaux de ce parti ne sertait pas plus intelligente.
La mascarade de ce week-end a achevé de me convaincre qu’il fallait un leader qui puisse dire à tout le monde : “voilà comment on fonctionne et voilà comment on pense. Le premier qui s’en écarte sera exclu du PS”. C’est un peu rude ? C’est le seul moyen de sauver ce parti s’il est encore “sauvable” - ce dont je doute fortement. Dommage que Moscovici n’est pas eu le cran de prendre les militants avec lui et de se lancer contre l’appareil. Avec un discours du genre : “Elisez-moi premier secrétaire, pour que le parti soit dynamité”.
Ce leader devrait être Pierre Moscovici ou Vincent Peillon. La rénovation se ferait d’ici à 2012, voire 2017. Les socialistes ne pensent pas rien, leur structure les détruit. Ils sont happés par la bureaucratie mortifère de l’appareil et par sa capacité à absorber et tuer tout ce qui est neuf, innovant, et rénovateur. Ce parti ne sait faire qu’une chose : conserver. Dommage pour des gens qui sont - en théorie - partisans du progrès humain…
Que s’est-il passé ce WE à la Rochelle ? Ce parti a passé trois jours à nous expliquer que Hollande s’en allait mais qu’une alliance large avec Delanoë, Hollande, Aubry et Fabius allait surement se mettre en place. En somme : on reprend les mêmes avec leurs mêmes méthodes datant d’un autre âge, mais on change le premier secrétaire… Conclusion : on prend les militants et les français pour des zozos.
Comment peut-on encore croire dans un parti qui a en quinze ans refusé : Rocard, Jospin, DSK et aujourd’hui des gens comme Valls, Moscovici ou Gorce ? Je me pose sincèrement la question.
Qu’en pensez-vous ?
Sinon, pour s’amuser un peu : voici la vidéo qui fait le tour du web aujourd’hui : Claire Chazal qui enlève son soutien-gorge..
Enfin côté cuisine, il y a toujours François Simon, mais il y a aussi Stupeur et Fourchette, c’est exquis !