Depuis la mi-octobre, les autorités sud-africaines mènent une vaste opération surnommée « Vala Umgodi » (fermer les trous) pour lutter contre l’exploitation illégale des mines d’or désaffectées, particulièrement dans la région de Stilfontein, située à 150 km de Johannesburg. Ce week-end, six nouveaux mineurs clandestins, tous de nationalité mozambicaine, sont remontés à la surface, où ils ont été arrêtés par la police.
Un problème persistant :
- Mines profondes et dangereuses : Ces puits, atteignant parfois 2 000 mètres de profondeur, s’étendent sur des kilomètres. Les mineurs clandestins, appelés localement zama-zamas, y travaillent dans des conditions périlleuses, parfois pendant des mois sans remonter à la surface.
- Bilan depuis octobre :
- 1 420 mineurs extraits des puits, dont :
- 900 Mozambicains
- 400 Zimbabwéens
- Une dizaine de corps récupérés.
- 1 420 mineurs extraits des puits, dont :
- Une pression judiciaire : Les mineurs arrêtés font l’objet de poursuites judiciaires. Cette semaine, 150 d’entre eux doivent comparaître, issus d’une autre mine de la province du Mpumalanga.
Soutien présidentiel et tensions juridiques :
- Soutien de Cyril Ramaphosa : Le président sud-africain a exprimé son approbation pour cette opération, malgré les critiques sur les conditions de mise en œuvre.
- Blocage controversé du ravitaillement : En novembre, la police a tenté de couper l’approvisionnement des mineurs en eau et nourriture pour les forcer à sortir. Cette méthode a suscité des débats, mais a été jugée conforme à la loi par la Haute Cour du Gauteng.
Un enjeu économique et sécuritaire :
- Activité massive et illégale : En 2024, plus de 12 000 mineurs clandestins ont été arrêtés dans tout le pays.
- Conséquences économiques : L’exploitation illégale des ressources minières représente une perte importante pour l’économie sud-africaine.
- Risques pour les communautés locales : Les zama-zamas sont souvent associés à des activités criminelles, exacerbant l’insécurité dans les régions concernées.
Perspectives :
Malgré les efforts déployés, l’exploitation clandestine des mines reste un problème structurel en Afrique du Sud, alimenté par des inégalités économiques, le chômage, et l’immigration illégale. La poursuite d’opérations comme « Vala Umgodi » montre la détermination des autorités, mais pose la question des solutions durables pour les mineurs clandestins et leurs familles.
Comment l’Afrique du Sud pourrait-elle mieux équilibrer lutte contre l’illégalité et respect des droits humains dans ce dossier complexe ?