Après plus d’une décennie de conflit, les Syriens font face à une crise économique sans précédent, exacerbée par des années de guerre, l’effondrement des infrastructures et des politiques économiques drastiques.
Un bilan humain et social alarmant :
- Pauvreté généralisée : Plus de 95 % des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.
- Suppression des subventions : En 2023, les autorités ont retiré des subventions vitales sur le pain, le riz et le sucre, augmentant les coûts des carburants et de l’électricité. Environ 600 000 familles ont été exclues des programmes d’aide.
- Hyperinflation : Tous les secteurs (logement, éducation, santé, transports, etc.) sont touchés par une flambée des prix.
- Impact des catastrophes naturelles : Les récents tremblements de terre ont encore aggravé la situation en détruisant les infrastructures essentielles.
Richesses naturelles sous-exploitées :
Malgré la guerre, la Syrie dispose de ressources stratégiques :
- Pétrole, gaz naturel et phosphates : Les exportations, interrompues en 2011, ont repris grâce à des sociétés écran liées à des alliés étrangers, notamment à la Russie.
- Captagon : La production et le commerce de cette drogue de synthèse, prisée dans le Golfe, ont généré des milliards de dollars pour le régime.
Perspectives incertaines :
- Reconstruction économique : Bien que la chute de Bachar el-Assad ouvre des perspectives, les défis restent énormes, notamment pour attirer les investissements étrangers et reconstruire les infrastructures détruites.
- Confiance limitée : Investisseurs et observateurs internationaux restent prudents, scrutant de près l’évolution politique et sécuritaire du pays.
Un peuple en quête de normalité :
Les Syriens continuent de supporter le poids d’une guerre qui a détruit leurs moyens de subsistance et fragilisé leurs conditions de vie. La communauté internationale est appelée à redoubler d’efforts pour soutenir cette population dévastée et accompagner la Syrie sur le chemin de la reconstruction.
Comment reconstruire un pays après tant de pertes, et quelles priorités pour un relèvement durable ?