The Irrational // Saison 2. Episode 7. Stand by Me (Part 1).
L'épisode 7 de la saison 2 de The Irrational nous transporte dans l'univers fascinant et parfois impitoyable de la K-Pop. Si cette plongée dans un monde marqué par l'idolâtrie des fans et les pressions liées à la célébrité avait de quoi intriguer, l'épisode laisse cependant un goût d'inachevé. En tant que final de mi-saison, il manque cruellement d'un cliffhanger ou d'une tension capable de tenir en haleine jusqu'au retour de la série. Bien construit, mais prévisible, cet épisode tourne autour du pot, sans jamais véritablement surprendre.La K-Pop est un phénomène mondial, avec des millions de fans prêts à tout pour soutenir leurs idoles. L'épisode joue habilement avec cette réalité en centrant son intrigue sur le meurtre d'un superfan obsédé, dans un monde où la frontière entre admiration et obsession devient parfois floue.
Yunni, une star montante de la K-Pop, se retrouve au cœur de l'enquête après que des soupçons se portent sur son entourage. La question de la célébrité à tout prix, du sacrifice personnel et des abus dans l'industrie de la musique est abordée, mais sans grande profondeur. Alors que la série nous avait habitués à des énigmes plus complexes, l'enquête ici manque d'ampleur. Les suspects sont peu nombreux, et le dénouement est relativement prévisible. La révélation que le manager de Yunni est le coupable n'a rien d'un coup de théâtre. En fin de compte, l'épisode peine à dépasser les clichés associés à l'industrie de la musique, offrant une résolution rapide et un message convenu : être fidèle à soi-même est plus important que tout.Pour un épisode censé marquer une pause significative dans la saison, The Irrational rate l'opportunité de captiver son audience avec un cliffhanger mémorable.
L'intrigue principale, bouclée en moins d'une heure, se conclut sur une note trop propre, presque stérile. Le choix de montrer Yunni quittant son label pour devenir une artiste indépendante, bien que porteur d'un message inspirant, manque d'intensité dramatique. Ce manque de suspense est particulièrement frappant dans les dernières minutes. Au lieu de maintenir une tension palpable, l'épisode s'attarde sur des scènes plus personnelles, comme la relation entre Alec et Rose. Bien que ces moments apportent un peu de chaleur humaine, ils ne suffisent pas à compenser l'absence d'un élément choc qui aurait donné envie de revenir pour la suite.La relation entre Alec et Rose, souvent un point fort de la série, commence ici à tourner en rond. Une fois de plus, Rose doute de leur avenir commun, invoquant des raisons qui deviennent répétitives. Ces hésitations, bien qu'ancrées dans ses traumatismes passés, finissent par lasser.
Le schéma est devenu prévisible : Rose propose de mettre fin à leur relation, Alec la rassure avec un argument rationnel, et tout se termine par un baiser. Si ces scènes étaient touchantes au début, elles manquent désormais de fraîcheur et ralentissent le rythme général de l'épisode. Il est cependant agréable de voir Alec et Rose travailler ensemble sur cette affaire, offrant une dynamique différente de celle avec Marisa. Mais leur intrigue personnelle aurait gagné à être moins redondante et mieux intégrée à l'histoire principale.Marisa, un personnage habituellement solide, se retrouve ici engluée dans un conflit avec sa nouvelle superviseure. Ce fil narratif avait un potentiel intéressant, notamment pour explorer les tensions entre performance individuelle et culture d'entreprise. Malheureusement, le conflit se résout de manière trop rapide et lisse, sapant tout enjeu dramatique.
L'idée d'une activité d'équipe imposée, comme un escape game, illustre bien les divergences entre Marisa et sa supérieure. Mais plutôt que d'en tirer un conflit à suivre, l'épisode opte pour une résolution consensuelle qui manque d'impact. Une opportunité de cliffhanger ou de développement à long terme est ainsi perdue. Malgré ses faiblesses, l'épisode n'est pas sans mérites. L'attention portée à la psychologie des personnages, notamment à travers les dilemmes de Yunni et les insécurités de Rose, enrichit l'histoire. Les échanges entre les personnages, bien écrits, permettent d'apporter une touche d'humanité à l'intrigue, même si celle-ci manque parfois de mordant. La scène finale où Yunni défie son manager, prenant enfin le contrôle de sa vie, est l'un des rares moments véritablement satisfaisants de l'épisode. Ce moment de libération personnelle, bien que tardif, envoie un message positif sur l'importance de reprendre le pouvoir face aux abus.
Si The Irrational avait jusqu'ici réussi à maintenir un équilibre entre mystères captivants et développement des personnages, cet épisode 7 montre les limites de sa formule. L'exploration du monde de la K-Pop aurait pu être un terrain fertile pour une intrigue plus audacieuse, mais le traitement reste superficiel et manque d'ambition. En tant que final de mi-saison, l'épisode souffre d'un cruel manque de tension et de surprises. Pour les spectateurs fidèles, cet épisode offre tout de même quelques moments appréciables grâce à ses personnages attachants. Mais en l'absence de cliffhanger ou d'un mystère réellement marquant, on peut se demander si les prochains épisodes parviendront à redresser la barre. Pour l'instant, The Irrational semble hésiter entre rester dans sa zone de confort ou prendre des risques pour surprendre son audience. On espère que la série fera le choix du renouveau dans la seconde moitié de la saison.
Note : 4.5/10. En bref, une immersion intéressante dans la K-Pop mais un épisode sans grande saveur.
Prochainement sur M6. La saison 1 est actuellement disponible sur M6+