44 ans après : Le choc mondial du meurtre de John Lennon

Publié le 08 décembre 2024 par John Lenmac @yellowsubnet
Le 8 décembre 1980 restera à jamais gravé dans les mémoires comme l’un des moments les plus tragiques de l’histoire de la musique moderne. Ce soir-là, à New York, devant l’emblématique Dakota Building, un geste insensé met brutalement fin à la vie de John Lennon, ancien membre des Beatles, figure phare de la contre-culture et chantre d’un idéal de paix et d’amour universel.

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Le contexte du drame

À cette époque, John Lennon, alors âgé de 40 ans, semble enfin avoir retrouvé une certaine sérénité après une décennie marquée par la séparation des Beatles, les remises en question artistiques, les polémiques et les engagements militants. Depuis plusieurs années, il s’était retiré de la scène publique pour se consacrer à sa vie de famille avec Yoko Ono et leur fils Sean. L’album « Double Fantasy », paru quelques semaines plus tôt, marque son retour créatif. La critique est nuancée, mais le public accueille globalement avec bienveillance ce disque, symbole d’un homme apaisé, entamant une nouvelle phase de sa carrière.

Ce 8 décembre, Lennon et Ono sortent du Dakota, immeuble résidentiel cossu sur la 72e rue, après une journée de travail en studio. Quelques heures plus tôt, John a rencontré Mark David Chapman, un jeune homme aux intentions troubles, qui lui a demandé un autographe sur un exemplaire de « Double Fantasy ». Lennon, fidèle à son habitude, s’est montré cordial, a signé le disque, sans se douter que ce fan est aussi un assassin en embuscade.

Chapman est un personnage perturbé, obsédé par la vie et l’œuvre de Lennon, mais aussi par le roman « The Catcher in the Rye » de J.D. Salinger, dont l’ambiance et le héros désenchanté nourrissent son délire. Aux dernières heures de ce jour funeste, alors que le couple revient au Dakota pour dire bonne nuit à leur fils, Chapman tire à quatre reprises dans le dos de John Lennon. Transporté d’urgence à l’hôpital Roosevelt, l’ex-Beatle ne peut être sauvé. Son décès est prononcé peu après.

Un choc planétaire

La nouvelle se répand à une vitesse fulgurante. Déjà, la radio et la télévision annoncent la mort de Lennon, créant un choc émotionnel sans précédent. Les foules se rassemblent spontanément dans les rues de New York, aux abords du Dakota, ainsi qu’à l’hôpital. Les témoignages affluent, les larmes coulent et les vigiles improvisées se multiplient. En quelques heures, la ville est en deuil, et très vite, le monde entier aussi. Les Beatles, c’était la musique de toute une génération, un groupe dont l’impact culturel et musical a rarement été égalé. La mort violente de Lennon brise l’illusion d’un héros pacifiste intouchable et rappelle à chacun la fragilité de la vie.

En Angleterre, à Liverpool, sa ville natale, la tristesse est tout aussi profonde. Le lendemain, le Liverpool ECHO titre en première page : « John Lennon abattu ». Les habitants se retrouvent dans Mathew Street, berceau de la Beatlemania, près de l’ancien Cavern Club, comme on se recueillerait auprès d’un autel. Le quartier se transforme en sanctuaire éphémère où fans et anonymes déposent fleurs, bougies et messages d’adieu.

Les réactions des Beatles et du monde de la musique

Très vite, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr réagissent. Ils sont bouleversés, choqués, atterrés par l’horreur du crime et la perte d’un ami d’enfance. George Harrison, dans une déclaration poignante, souligne l’absurdité et la violence de l’acte, se disant « choqué et stupéfait ». Paul McCartney, abordé par des journalistes devant chez lui, peine à formuler une réponse. Il rend hommage au génie créatif de Lennon, à sa contribution inestimable à la musique, à la paix et à l’art en général. Ringo Starr, en vacances dans les Caraïbes, s’envole immédiatement pour New York afin d’épauler Yoko Ono dans cette épreuve.

Le monde culturel tout entier salue la mémoire de John Lennon. Hommes politiques, artistes, anonymes, tous reconnaissent son génie mélodique, son sens de l’innovation, mais aussi son engagement pour des causes nobles, son ironie, son charisme. Sa disparition marque la fin définitive de l’utopie des années 1960 pour beaucoup, comme si un ultime symbole venait de s’éteindre.

L’héritage et la mémoire

Mark David Chapman est arrêté sur place. Il lit « The Catcher in the Rye » en attendant la police, figé dans son geste insensé. Condamné à une peine de 20 ans à perpétuité, il voit ses demandes de libération conditionnelle systématiquement refusées. Il est l’homme qui a tué un rêve, le rêve d’un monde où la musique pouvait rapprocher les individus, le rêve né dans les harmonies d’un groupe de Liverpool qui, parti de rien, a conquis la planète.

Malgré la tragédie, l’héritage de Lennon continue de rayonner. En 1981, un espace de Central Park, face au Dakota, est baptisé Strawberry Fields. Des millions de visiteurs y passent chaque année, devant la mosaïque « Imagine », pour se souvenir, méditer, fredonner un air des Beatles ou de l’œuvre solo de Lennon. Au fil du temps, l’absence se fait moins cruelle, mais la tristesse persiste. L’artiste a laissé derrière lui des chansons universelles, toujours pertinentes, toujours vibrantes.

En 2023, quarante-quatre ans après, John Lennon demeure une figure incontournable. Son meurtre, profondément injuste, rappelle que même ceux que l’on croyait inaccessibles, héros culturels ou idoles, peuvent être victimes de la folie humaine. Son influence, quant à elle, ne s’est jamais éteinte. Les nouvelles générations continuent d’écouter ses chansons, d’admirer sa quête de sens et de progrès, et de pleurer la disparition d’un homme qui appelait à « donner une chance à la paix ».

À l’occasion de documentaires récents, dont « Beatles ’64 » diffusé sur Disney+, Paul McCartney s’est vu demander ce qu’il dirait à John (et à George Harrison, mort en 2001) s’il pouvait encore leur parler. Sa réponse, simple et pleine d’émotion, résume l’essence de ce lien unique : « Je dirais “Je t’aime” ». Un aveu sincère qui témoigne d’une fraternité indéfectible et de l’indicible tristesse de l’avoir perdu.

Le temps passe, mais le souvenir de John Lennon demeure un phare artistique, humain, politique, et spirituel, inspirant les générations à rêver, à espérer, et à croire en des lendemains meilleurs.

Cet article répond aux questions suivantes :

  • Quand John Lennon a-t-il été assassiné ?
  • Qui a tué John Lennon et pourquoi ?
  • Comment les autres membres des Beatles ont-ils réagi à la mort de John ?
  • Quel hommage permanent a été rendu à John Lennon à Central Park ?
  • Que disait Paul McCartney dans le documentaire récent à propos de John et George ?