Après le prologue remporté par Cancellara, nous entrons dans la première semaine du Tour, faites normalement pour les sprinteurs. Je dis bien normalement, car en fait, les étapes de jeudi et vendredi sont assez accidentées et des échappées pourraient arriver au bout. Comme la montagne commence samedi, cela ne laisse en fait que quatre jours propices aux sprints massifs : dimanche, lundi, mardi et mercredi. Quatre sprints pour une petite dizaine de coureurs capable de s'imposer dans un sprint massifs ; heureusement (pour les perdants), il restera encore quatre autres étapes, en milieu et en fin de Tour, pour pouvoir encore lever les bras devant tout un peloton.
Je pense qu'aujourd'hui, rien ne pouvait l'empêcher de gagner. Après avoir chuter, il est revenu dans le peloton et avec une facilité déconcertante, pourtant blessé à un poignet, à un pouce et à un genou, il a dépassé Boonen, Hushovd et consord pour s'imposer.
L'important à retenir :
Classement de l'étape :
Classement général :
1. Fabian Cancellara (CSC) 4h47:51.
2. Andreas Klöden (Astana) à 13 sec
3. David Millar (Saunier Duval-Prodir) à 21 sec
4. George Hincapie (Discovery Channel) à 23 sec
5. Bradley Wiggins (Cofidis) à 23 sec
6. Vladimir Gusev (Discovery Channel) à 25 sec
7. Vladimir Karpets (Caisse d'Epargne) à 26 sec
8. Thor Hushovd (Crédit Agricole) à 29 sec
9. Alexandre Vinokourov (Astana) à 30 sec
10. Thomas Dekker (Rabobank) 0 31 sec
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33. Alejandro Valverde à 43 secondes
Classement par point : Leader : Robbie McEwen
Classement de la montagne : Leader : David Millar
Classement par équipe : Leader : Astana
Classement du maillot blanc : Leader : Vladimir Gusev
Lundi, les coureurs retrouvent la France et la Belgique pour une étape de 168,5 kilomètres reliant Dunkerque à Gand. Il faudra se méfier des rétrécissements et des rails de tramway : il y aura forcément des chutes ! A part ça, l'étape va probablement encore se terminer au sprint.
1. Robbie Mc Ewen (Predicor-Lotto) en 4h39'01"
2. Thor Hushovd (Crédit Agricole) m.t
3. Tom Boonen (Quick Step-Innergetic)m.t
4. Sébastien Chavanel (Française des Jeux)m.t
5. Romain Feillu (Agritubel)m.t
6. Robert Förster (Gerolsteiner)m.t
7. Oscar Freire (Rabobank)m.t
8. Markus Burghardt (T-Mobile)m.t
9. Francisco Ventoso (Saunier Duval-Prodir)m.t
10. Tomas Vaitkus (DiscoveryChannel) m.t
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81. Alejandro Valverde mt.
Robbie McEwen a remporté la 1ere étape au sprint malgré une chute survenue dans le final. Après être rentré dans le peloton, il l'a remonté et a surgit, dépassant en quelques mètres tous les autres sprinteurs. A noter les 4e et 5e de 2 jeunes français : Séb.Chavanel et Feillu.
L'étape vu par Valverde :
" Nous sommes tous très contents d'être arrivés à Canterbury, car cela n'a pas été une étape facile, avec des routes dangereuses, de nombreux carrefours et virages, en plus du fait d'avoir été une étape très rapide. "
Les comparaisons ne manque pas : on aurait dit un TGV, un boulet de canon, une fusée, et l'expression "revenu comme un boomrang" colle parfaitement avec la situation. On l'emmène vers l'arrière (McEwen chute et se retrouve derrière le peloton) pour qu'il est plus d'élan pour aller le plus loin possible (et McEwen dépasse en trombe tous ses conccurents).
Conseil : après avoir vu le sprint à la télé, il ne faut pas éteindre son poste : attendez de revoir le sprint final, mais vu de haut : à la 1ere étape, on a vu beaucoup mieux d'où surgit McEwen (du fin fond du peloton), à quelle vitesse il remonte, et avec quelle avance il remporte l'étape sur le second. Donc pour aujourd'hui et les prochaines étapes, restez devant votre télé : vu d'en haut, ça change tout !
McEwen n'est pas comme les autres sprinteurs : il n'a pas besoin d'un train d'enfer pour gagner, contrairement à Boonen ou Petacchi, est d'une incroyable agilité, et c'est cette agilité combinée à des accélérations phénoménales qu'il peut dépasser les autres sprinteurs. En effet, l'australien n'est pas puissant, pas comme Hushovd par exemple : il ne pourrait pas tenir tête au peloton seul devant, en lançant le sprint à 250 mètres de l'arrivée. Alors, pour arriver à lever les bras, il attend les 150-100 derniers mètres - après avoir remonté progressivement à partir de la flamme rouge - et surgit. A partir de ce moment là, il se situe vers la 8e position, mais il a déjà gagné. Il n'a plus qu'à jongler entres coureurs, en funambule comme il sait si bien le faire, et avec une vitesse 2x supérieure à celle de ses adversaires, il réussit à remonter jusqu'à être devant.L'analyse :
Dimanche, c'était la première étape du Tour, et les baroudeurs n'ont pu éviter un premier sprint massif. Robbie McEwen, victime d'une chute à 22 km de l'arrivée, a réussi à rentrer dans le peloton à 7 km de la ligne, à dépasser tous ses conccurents, tel une fusée, et à s'imposer devant Hushovd et Boonen.
Il faut retenir les 4e et 5e places de Séb.Chavanel et de Feillu : deux jeune français !
Valverde est resté dans le peloton durant l'étape, en évitant les chutes et en ne disputant pas le sprint du peloton (81e de l'étape) ; pour l'instant, tout va bien ! Mais attention à la 2e étape, qui est dangereuse (rétrécissements, rails de tramway...) !
Pour rappel, Alejandro porte le dossard 18 : maintenant que vous le savez, quand on voit un coureur avec le maillot Caisse d'Epargne pris dans une chute qui n'a pas le numéro 18, plus de stress pour savoir si c'est Valverde !