Tout au long de ces années avec Gainsbourg, j'ai eu la chance de partager ma passion avec les élèves mais aussi avec des partenaires présents sur scène ou hors de scène. J'ai évoqué l'atelier d'expression artistique en Bretagne et la volonté de mêler les arts. Ainsi, la danse et notamment les claquettes ont tenu une grande place dans la mise en scène. Le rythme des musiques de Serge a inspiré de nombreuses chorégraphies à mes deux collègues, par exemple celle sur l'air de la chanson " Bubble gum ".
Pour canaliser l'énergie et l'exubérance des personnages sur scène, il fallait aussi pouvoir compter sur le professionnalisme des metteurs en scène. Camille Geoffroy avec qui j'ai travaillé pendant une dizaine d'années au lycée Vieljeux de La Rochelle est danseuse de formation. Elle a su créer des " tableaux " et des moments forts répartis entre les trois " lieux " et les trois actes de la pièce : le " Lunatic asylum " (lieu de la folie et du souvenir), le bar du Kangourou Club (lieu du fantasme et de la séduction) et la route (lieu du désenchantement et de l'affrontement).
Par ailleurs, elle a dirigé avec sensibilité, tact et ténacité des acteurs adolescents qui ne sont pas toujours " dans le rôle " et qui gèrent au quotidien une infinité de conflits personnels. Malgré le déséquilibre entre garçons et filles, malgré les humeurs et les tensions liées au choix de la distribution, elle leur a donné une silhouette, une voix, une fonction à l'intérieur de la pièce et le résultat a été éblouissant : la vidéo qui suit le souligne bien.
La semaine prochaine, je reviens sur l'image que ce spectacle donne de l'univers de l'artiste.
https://youtu.be/evud2pq466o?si=8z58ceH7QSpdXjd6
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