Mais pas les médias.
Nous avons lu que des influenceurs, titre ridicule pour des gens très souvent ridicules, risquaient ne pas pouvoir faire envoyer " de la part de leurs animaux de compagnie" des cartes de Noël. Nous avons surtout lu, vu et entendu des entreprises s'inquiéter de leur chiffre d'affaires. Ah oui, ça on le lit et on l'entend partout.
On pointe ses "méchants, méchants" employé(e)s de la poste qui ont le culot de demander...de meilleures salaires puisque plusieurs d'entre eux/elles, ont besoin de centre de distribution alimentaire pour arriver au pays, qui ont aussi le culot de demander... des programmes de retraite décents, de la sécurité d'emploi et de la sécurité sur les lieux de travail. De ne pas couper les ressources actuelles pour les problèmes de santé mentale. Même les vacances des employé(e)s plus anciens sont menacées d'être amincies.
Ça ne sonne pas tellement inhumain de la part des employé(e)s de Postes Canada. C'est même pas mal le minimum de reconnaissance dignitaire qu'on choisit de soustraire, chez les ti-pères, qui ne pensent qu'argent. Alors pourquoi, nous, consommateurs de nouvelles moyen, avons nous en tête que ce sont les employé(e)s qui boudent qui seraient les méchants dans cette saga ? Plus de 50 000 travailleurs/travailleuses des postes sont en grève depuis le 15 novembre dernier.. On voit maintenant Postes Canada, qui perd beaucoup ce qu'il veut sauver, (de l'argent), engager des sortes de briseurs de grève pour faire le travail. Des gens très certainement payés moins cher et au bout de l'espoir, et au talent pour faire ce qu'ils vont faire, plus qu'incertain. Postes Canada veut compétitionner avec Purolator, Fedex ou Amazon, dont ce dernier, presse tant le citron avec ses propres chauffeurs/chauffeuses qu'ils/elles sont quelques fois forcé(e)s d'uriner dans des bouteilles parce qu'on leur interdit d'arrêter ici ou là pour le faire. Le font toujours au moment d'écrire ceci. J'en connais un.
Les dents du capitalisme sont cariées.
Dans les médias, dans les premiers jours, on a exposé les revendications, sans trop entrer dans les détails. Mais passé le 17 novembre, on a strictement parlé, absolument partout, du mal que causait la grève. Des inquiétudes des entreprises qui ont eu et ont toujours toutes les tribunes.
Deux poids, deux mesures. Ça fait dur.
Pas d'articles sur les 8 heures qu'on va exiger de trajets de facteurs/factrices, au lieu des 6 actuelles dans "peu importe la météo", ni sur les banques alimentaires et les problèmes de santé mentaux encadrés pour certains employés, qu'on va couper, mais des tonnes d'articles sur les enfants dont les lettres ne se rendront pas au Père Noël et ses lutins. Ou des gens qui attendent quelque chose dans leur boite à malle.
L'humanisation dans les médias est à sec. Pourtant (et j'en connais personnellement) plusieurs employé(e)s travaillent actuellement bénévolement afin que le château de cartes ne s'écroule pas. Que les chèques, entre autre, se rendent à bon port quand même.
Le "mal" de la grève chez Poste Canada, c'est Postes Canada, pas ses employés qui ne demandent que dignité.
Mais quand on y pense, et ceci explique aussi en partie l'extrême popularité Canadienne du parti du raté Poilièvre, la plupart des sites/réseaux de nouvelles sont tenus par des personnalités conservatrices.
Chaque fois qu'il y a grève, on semble choisi le parti des entreprises.
Même celles qui promettent de couper ce qui avait déjà été gagné.
Y a des choses qui ne passent plus comme une lettre à la poste. Comme le traitement d'une situation sociale.
Une vie, on en a qu'une, toi et moi prenons en soin.