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"Martial Solal . Une vie à l'improviste ". Vincent Sorel

Publié le 02 décembre 2024 par Assurbanipal
"Martial Solal l'improviste ". Vincent Sorel

Martial Solal par Juan Carlos HERNANDEZ

En septembre 2024, une chronique de ce blog était consacrée à l'autobiographie de Martial Solal " Mon siècle de Jazz ".

Voici désormais que Martial Solal devient un héros de bande dessinée grâce à Vincent Sorel (1985) avec sa dernière oeuvre " Martial Solal. Une vie à l'improviste " paru en octobre 2024.

Il ne s'agit pas non plus d'un Super Héros même si l'auteur imagine Martial Solal réussissant une carrière américaine digne de Quincy Jones ou d' Herbie Hancock.

Il raconte aussi bien la biographie de Martial Solal que son émotion à le rencontrer. Le moment le plus difficile fut quand Martial Solal l'invita à jouer de son piano chez lui. Je n'ai pas eu à passer cette épreuve car je ne suis pas du tout musicien mais le pianiste, compositeur et chef d'orchestre Olivier Calmel s'en souvient bien.

Comme fan de Martial Solal (il est le pianiste le plus présent dans ma discothèque et de loin) , je n'ai appris qu'une seule chose dans cette BD. Que Beyonce a diffusé un extrait de la musique composée par Martial Solal pour " A bout de souffle " de Jean-Luc Godard dans ces concerts. Beyonce et Martial Solal ne se sont jamais rencontrés.

La leçon principale qu'il en a retenu, c'est l'exigence et l'obstination.

L'exigence envers soi-même et la musique ce qui induit une exigence envers le public. Martial Solal n'a jamais créé de la musique pour les masses. Il a essayé la musique facile (easy listening in english) sous le pseudonyme de Jo Jaguar mais échoua. Martial Solal a tout de même inspiré, mais ce n'est pas mentionné dans la BD, Twist à Saint-Tropez.

L'obstination c'est celle d'un artiste qui refusait d'écouter les autres, poursuivait son chemin quoi qu'il en coûte et a fini par obtenir ses plus grands succès publics à l'âge où d'autres prennent une retraite bien méritée. Martial Solal lui prit sa retraite lors d'un dernier concert mémorable à Paris, salle Gaveau, en janvier 2019. Je peux l'écrire. J'y étais.

Il fait aussi parler musiciens français et américains et nous livre une discographie sélective en fin d'album. ¨Par esprit de contradiction, j'ai mis en extrait audio au dessus de cet article " Ah non! ", variation solalienne sur la méthode Hanon pour s'exercer au piano contenue dans l'album " Martial Solal Solo piano. Unreleased sessions. Los Angeles. 1966 volume 2 " chroniqué sur ce blog mais qui ne figure pas dans la discographie recommandée par Vincent Sorel. Il parle de la composition " Ah non! " comme exemple type de la méthode Solal par ailleurs.

Bref, lectrices créatrices, lecteurs improvisateurs, que vous aimiez la bande dessinée, le piano, l'orchestre, le Jazz, Martial Solal ensemble ou séparément, " Martial Solal. Une vie à l'improviste " de Vincent Sorel fera vos grandes délices.

Dans la vidéo ci-dessous, la musique d'illustration est extraite, je pense, de l'album de Martial Solal " Locomotion " (1974) en trio avec Henri Texier (basse électrique) & Bernard Lubat ( batterie). Une mine d'or pour les DJ.


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