Marre de la morosité ambiante ? Envie de prendre un shot de couleurs et de bonne humeur ? C’est ce que propose Béa Michel, à l’occasion de son premier solo show à Paris, « Propagande d’amour » du 5 au 7 décembre à Paris. Une exposition colorée qui encourage chaque visiteur à sortir du mental et à se reconnecter à soi, à la douceur de vivre. Inspirée par ses rencontres, ses voyages et la méditerranée, Bea dessine le bonheur de vivre aux couleurs enfantines et joyeuses ! Rencontre avec l’artiste, à quelques jours du vernissage de son exposition à l’espace Sylvia Rielle.
Peux-tu te présenter ? Qui es-tu et que fais-tu dans la vie ?
Hello ! je m’appelle Béa, originaire du sud de la France, non loin d’Avignon. Je suis artiste multifonctions et créatrice de la marque Adivina. Je ne m’identifie pas à un seul art ou activité. J’aime changer de support pour créer (dessin, collage, art digital etc). Le plus important pour moi est de transmettre un message dans tout ce que j’entreprends.
Après avoir travaillé dans le monde de la coiffure, tu lances Adivina, un concept autour de l’astrologie. Tu nous racontes ?
La coiffure a été un véritable déclic pour ma créativité. J’ai eu la chance de travailler avec un directeur artistique qui nous poussait à explorer de nouvelles choses, à imaginer et réaliser des shows. C’est à ce moment là que j’ai compris ce besoin de vouloir m’exprimer encore plus. C’est ainsi qu’Adivina est née. Par l’envie de dévoiler mon univers à travers la décoration (j’ai commencé par faire des coussins). Le concept de cette marque est de déstigmatiser l’ésotérisme et transmettre l’idée que la spiritualité (au sens le plus large) peut être une source de guérison. On retrouve ce même message dans l’exposition à venir. L’ésotérisme est plus qu’une passion pour moi ! Ma mère est espagnole, j’ai grandi en observant de nombreux rituels et coutumes, je crois que ça m’a toujours fasciné. Je m’intéresse beaucoup aux croyances d’autres cultures et des époques passées, du moyen âge à la mythologie. Je pense que depuis toujours l’homme à besoin d’espoir et c’est un peu ce que je souhaite véhiculer, à ma façon.
Aujourd’hui, tu exposes tes premières œuvres à Paris du 5 au 7 décembre à l’espace Sylvia Rielle. C’est ton retour dans le sud qui a été le déclencheur de ta créativité ?
Ce retour dans le sud m’a permis de me retrouver. Comme un face à face avec moi-même, un temps d’introspection. Je n’avais plus à me soucier du regard des autres et c’est ce qui m’a permis de m’assumer en tant qu’artiste. J’ai habité durant plusieurs mois en pleine campagne presque coupée de la société. Ma créativité a toujours présente mais j’imagine que je la cachais par peur. Aujourd’hui je me sens mature et confiante pour m’exprimer librement. Cette exposition est comme un accomplissement. J’en ai toujours rêvé c’est donc avec une immense joie que je partage, à travers cette exposition, qui je suis réellement, d’où je viens.
C’est très coloré, vivant ! Est-ce que c’est un moyen pour toi d’échapper à l’actualité et au stress du quotidien ?
Je pense que j’ai un lien avec la couleur depuis toute petite ! En coiffure par exemple, je me suis directement spécialisée comme coloriste. Je me souviens qu’enfant, mon père m’avait offert une boite de crayons de couleurs et j’étais émerveillée de pouvoir transformer une feuille blanche avec toutes ces couleurs ! Je pense aussi avoir un fond très optimiste et que les couleurs ont cet impact-là. Ça éveille en moi quelque chose de magique ! En revanche créer, est tout à fait une échappatoire. Etant très sensible, j’ai mis des années à accepter ce surplus d’émotions. Maintenant j’en suis fière car sans elles, je n’aurais sûrement pas cette créativité.
Quel a été ton processus de création ? Qu’est-ce qui t’inspire au quotidien ?
Les œuvres présentées à la galerie Sylvia Rielle, ont presque toutes été réalisé au saut du lit ! Sans réfléchir. Instinctivement selon comment je me sentais ou ce à quoi j’aspirais si l’humeur était moins bonne. D’ailleurs, pour la petite anecdote, elles n’étaient même pas destinées à être exposé ! Je les ai toutes réalisé, comme on écrit dans un journal intime. Mais mon inspiration première sera toujours les émotions. Je pense que je suis très influencée par ce qui m’entoure. Lorsque j’habitais Paris, je ne créais pas la même chose (d’un point de vue stylistique) que ce que je fais aujourd’hui en étant dans le sud. J’ai également évolué d’un point de vue personnel. J’ai acquis de nouvelles connaissances, de nouvelles compréhensions. Je pense qu’au fur est à mesure que je grandirai, mon art évoluera avec moi.
Des bonnes adresses à nous partager dans le Sud et/ou à Paris ?
Mes bonnes adresses d’Avignon sont Beaucoup Store, pour le shopping. Il y a des nouveautés régulièrement, un large choix de couleurs et motifs. De quoi faire des looks frais et originaux ! La cour du Louvre pour une pause gourmande. L’accueilles-y est toujours chaleureux et la déco nous invite dans une bulle hors du temps. Autre lieu à découvrir absolument c’est la boutique Tarot créatif, pour s’émerveiller. Une boutique spécialisée dans le tarot de Marseille. Mais la meilleure adresse du sud est La Respelido, le magasin de fruits et légumes, en vente direct de mes parents, situé à Bollène ! Ils sont agriculteurs et je suis admirative de leur travail.
Des projets à venir à nous partager ?
Le prochain projet après l’exposition sera en lien avec Adivina . Mais je ne peux pas en dire plus pour le moment !
Notre mag s’appelle L’Arrogante, quelle est l’oeuvre la plus arrogante de l’expo et pourquoi ?
Sans hésiter, c’est l’affiche « Je suis une œuvre d’art ». C’est d’ailleurs le commencement de l’exposition ! Tout est parti de cette création. J’ai fait ce dessin un jour où j’étais submergée par mes émotions. C’est presque d’une certaine façon un auto-portrait. J’ai décidé de le poster sur instagram, simplement pour parler du syndrome de l’imposteur, comme une mise à nue, et partager ce que je ressentais à ce moment-là. Puis finalement c’est tout ce questionnement sur ce sentiment d’imposture qui m’a donné l’audace (ou l’arrogance !) de faire ma première exposition !
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« Propagande d’amour » du 5 au 7 décembre à l’espace Sylvia Rielle, à Paris.