— Juste après le langage articulé, nommer les gens fut vite indispensable. Le cri d’un homme des bois heurtant de l’orteil la table du salon était signifiant et Tarzan fut le premier patronyme attribué.
Pour les potes qui écrivent, j’ai un truc pour poser les personnages. On gagne du temps sur la description imagée des protagonistes en faisant de l’hypotypose sans le savoir. Le nom et le prénom font le job à ma place. Si Constance Addict suffit pour décrire celle qui scrolle H 24 sur son portable, Vanessa Laupe est peut être un trope sur des mœurs possibles et ça mérite d’en savoir plus.
Voilà un exemple pour dire brièvement qu’Alex Cessif exagère dans le masculinisme frustré.
L’origine des noms remonte sans doute à l’organisation sociale des hameaux autour d’une église. Avant l’état civil issu de la révolution, c’était le curé qui tenait les registres mais il fallait se garder à l’annonce de L’abbé Pierre qui quête et prie à pique et ne pas le suivre dans la sacristie même avec de la menue monnaie. J’ignore si le hasard se mêle d’affinité et si Pierre a rencontré Vanessa mais le patronyme en ces temps-là comportait d’autres informations que les mœurs. Le lieu de résidence: Dupont prés de la rivière, Dupré une indication pour trouver le bonheur dans le Gers, ou la fonction: Boulanger pétrissait les miches et la boulangère mangeait son pain blanc, Ferrant s’occupait des chevaux, Leveau éleveur, Boucher sérial killer, Nestor Boyau ex boucher devenu tavernier, Dujardin horticulteur, ou la passion musicale de Melle Claire Hon et l’aristo mélomane Mme la baronne de la Touche du Piano. A la ville, un Dupré devenait caduque et un Ferrant, garagiste sous peine d’être au chômage. On pouvait se gourer sur un Lelouch opticien, en réalité cinéaste ou un La Fontaine tari, qui raconterait des fables à l’assemblée.
Et Tom B. Dunid, pas très futé
Mais là, c’est juste qu’il me fallait un chute