Ah, ces chiffres qui sortent de nulle part et disparaissent tout aussi vite... Selon une affirmation post-Covid-19 (aujourd'hui introuvable sur le site de la NHS - Ministère santé anglais, mais qu'on a tous croisée à un moment donné), il faudrait environ 5 millions de personnes en Angleterre pour maintenir les fonctions vitales d'un pays. Oui, juste ça. Une poignée pour que tout roule. Ce chiffre, qu'il soit exact ou inventé dans l'euphorie d'une conférence Zoom, soulève une vérité qu'on a tous pressentie : l'épidémie a été un test grandeur nature de l'utilité au travail.
Souvenez-vous. Pendant que les cadres et autres cols blancs étaient confinés, en jogging, à écluser des séries Netflix, le monde continuait de tourner. Qui tenait la barre ? Ces 15% de travailleurs essentiels : soignants, éboueurs, agriculteurs, transporteurs... La vraie première ligne. Pendant ce temps, les autres, confortablement installés à attendre leur heure de jogging avec leurs baskets flambant neuves (merci Amazon), découvraient une douloureuse réalité : leur absence passait totalement inaperçue.
Et si on parlait de jobs utiles... et inutiles ?
La crise a agi comme un filtre. D'un côté, les boulots essentiels pour que le pays respire. De l'autre, les bullshit jobs et les "fonctionnaires du PowerPoint". Vous savez, ceux dont le départ ne change absolument rien à l'équilibre du monde. Il faut oser le dire : on pourrait se passer de 85% des emplois actuels sans que tout s'écroule. Imaginons un instant :
- La France, avec ses 30 millions de personnes en âge de travailler, se partageant les tâches des 4,5 millions d'emplois vraiment utiles.
- Une rotation bien huilée, des horaires partagés.
Faites le calcul : ça laisse un océan de temps libre. On pourrait ralentir, enfin réfléchir, apprendre à cuisiner autre chose que des pâtes ou à planter des tomates. Peut-être même s'attaquer aux vraies questions : à quoi sert ce monde du travail qui semble plus occupé à créer des besoins artificiels qu'à répondre aux véritables nécessités ?
Les situations extrêmes : un révélateur brutal
Ce qui est fascinant avec les crises, c'est qu'elles rendent l'invisible visible. Quand on enlève les artifices, les vraies priorités apparaissent. Alors, pourquoi ne pas pousser la réflexion plus loin ? Il paraît que c'est plus facile d'imaginer la fin du monde que celle du capitalisme. Et pourtant, si le Covid nous a appris une chose, c'est que cette machine qu'on pensait invincible est bien plus fragile qu'on ne l'imaginait.
La question n'est pas si un autre monde est possible, mais quand on commence. Si la clé réside dans ces fameux 15%, dans une refonte des priorités, dans un vrai partage des ressources et du temps, pourquoi attendre ?
L'heure de l'essentiel
Alors voilà, Angry Mum vous pose la question : si tout ce qui ne sert à rien pouvait être mis au placard, si on se concentrait sur l'essentiel et qu'on se donnait enfin du temps pour vivre vraiment... Vous êtes prêts ? Ou bien vous attendez encore l'autorisation de votre chef pour respirer ?
Allez, on vous laisse méditer là-dessus. En attendant, si vous croisez ces fameux 5 millions, dites-leur merci. Ce sont eux qui font tenir ce monde, pendant que les autres s'acharnent à remplir des tableurs inutiles. Et nous, quand est-ce qu'on change de tableau ?
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News