Dix-sept milles personnes disparues su

Publié le 29 août 2008 par Hrvatska

Dix-sept milles personnes disparues sur le territoire de la région

A l'occasion de la Journée internationale des personnes disparues, le Centre du droit humanitaire (FHP) rappelle que la vérité sur les victimes constitue le préalable fondamental à l'instauration de la confiance dans la région.

Lors de la Journée internationale des personnes disparues, le Centre du droit humanitaire rappelle aux institutions de la République de Serbie et aux autres pays de la région que l'éclaircissement du sort de plus de 17.000 personnes disparues constitue leur obligation juridique, morale et civilisée envers les victimes, leurs familles et la société et il les invite à signer la Convention de l'ONU pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

Les destinées inconnues de milliers de personnes disparues et la longue agonie de leurs familles devraient servir pour tous les pays de la région comme rappel à l'ordre qu'ils n'ont toujours pas rempli leur obligation de découvrir la vérité sur les crimes au cours des années 90.

Il est particulièrement dérangeant qu'au lieu d'investir davantage d'efforts pour résoudre ce pénible problème, on en est arrivé ces dernières années à un ralentissement inadmissible dans le processus d'éclaircissement du sort des personnes disparues.

Les institutions des pays qui ont participé dans les guerres sur le territoire de l'ex-Yougoslavie doivent plus sincèrement et plus vigoureusement s'engager à élucider les circonstances de la disparition de toutes les victimes, à découvrir l'emplacement où leurs dépouilles ont été dissimulées et à sanctionner les responsables pour les crimes.

La vérité sur les victimes et leurs souffrances constitue le préalable fondamental pour établir la confiance et bâtir des sociétés démocratiques dans la région.

Le FHP indique qu'en décembre  2006 l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la Convention pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

Alors que cette convention peut contribuer dans une nette mesure à la prévention ainsi qu'à faire progresser les enquêtes sur les disparitions forcées, elle n'a pour l'instant été signée par aucun des états post-yougoslaves.

D'après les dernières données du Comité international de la Croix-Rouge, sur le territoire de l'ex-Yougoslavie sont encore portées disparues 17.160 personnes.

En Bosnie-Herzégovine on recherche encore 12.817 personnes, en Croatie 2.374 et au Kosovo 1.969.

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Source : H-Alter, le 29 août 2008.