Au fil des ans, l’espérance de vie a augmenté un peu partout. Le Japon arrive en tête avec 85 ans, suivi de l’Italie et de l’Espagne avec 84 ans chacun. Au bas de la liste se trouvent des pays africains comme la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali et le Burkina Faso avec environ 61 ans. La France est à 83 ans, mais les États-Unis, « le pays le plus prospère du monde », se situent juste en dessous de 80 ans !
Bien sûr, dans chaque nation, l’espérance de vie peut varier considérablement selon les lieux et les populations, et les États-Unis ne font pas exception à cette règle selon la récente étude du Lancet « Ten Americas : a systematic analysis of life expectancy disparities in the USA ».Celle-ci montre que, comme dans la plupart des pays, les individus de sexe masculin ont généralement une espérance de vie plus courte que les femmes. Si l’on est riche, on vivra plus longtemps que si l’on est pauvre. Même chose pour la situation géographique.
En 2019, l’espérance de vie variait de 7,1 ans dans les 50 États, de 74,7 ans au Mississippi à 81,8 ans à Hawaï. Dans les comtés américains, à une échelle géographique plus petite, l'espérance de vie en 2014 différait jusqu'à 20 ans !
L'étude a défini les 10 régions du pays comme suit :
- Amérique 1 : Gens d’origine asiatique
- Amérique 2 : Latinos dans les comtés autres que le Sud-Ouest
- Amerique 3 : Blancs (majorité) et amérindiens ou autochtones d'Alaska (AIAN) dans d'autres comtés Amérique 4 : Blancs dans les régions rurales et à faible revenu du Nord
- Amérique 5 : Latinos du Sud-Ouest
- Amérique 6 : Noirs dans d'autres comtés
- Amérique 7 : Noires en zones urbaines fortement ségréguées
- Amérique 8 : Blancs dans les régions à faible revenu des Appalaches et du bas Mississippi
- Amérique 9 : Noirs en zones rurales et à faible revenu du Sud
- Amérique 10 : Amérindiens ou autochtones d'Alaska (AIAN) dans l'Ouest.
De grandes disparités en termes d’espérance de vie entre les groupes ethniques américains sont apparues tout au long de la durée de l’étude, mais elles se sont encore accentuées au fil du temps, en particulier au cours des deux premières années de la pandémie de COVID-19.
Ainsi, une fois de plus, l’Amérique a encore du chemin à parcourir avant de devenir un pays égalitaire !