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Rapport de l'IGAS sur lapollution par les pesticides de l'eau potable en France

Publié le 29 novembre 2024 par Guy Deridet

Il est daté de juin 2024 et dormait dans un tiroir. Le gouvernement fait comme s'il ne l'avait pas lu. Pire : dans son plan d'austérité (mais qui ne sera jamais exécuté, car Mme Le Pen a dit non) Barnier a enlevé 130 millions aux services chargés de remédier à la pollution de l'eau potable ! C'est dire la considération qu'ils ont pour ce problème, pourtant vital.



Taux de stations dont l’IPTC-pesticides dépasse 1 sur la période 2019-2021. À noter que la Guadeloupe est encore plus mal lotie que nous. Source : SDES 2023. Données 2021 (!) Taux de stations dont l’IPTC-pesticides dépasse 1 sur la période 2019-2021. À noter que la Guadeloupe est encore plus mal lotie que nous. Source : SDES 2023. Données 2021 (!) Taux de stations dont l’IPTC-pesticides dépasse 1 sur la période 2019-2021. À noter que la Guadeloupe est encore plus mal lotie que nous. Source : SDES 2023. Données 2021 (!)

Le résumé du rapport par l'I.A Claude Sonnet 3.5


Le rapport de l'IGAS, l'IGEDD et le CGAAER sur les risques liés aux pesticides dans l'eau potable révèle plusieurs points critiques.

## État des lieux alarmant

La surveillance des eaux révèle une présence généralisée et préoccupante de métabolites de pesticides dans l'eau potable. Cette situation nouvelle se caractérise par:
- Des concentrations élevées dans les eaux brutes et distribuées
- Une dégradation importante de la qualité dans plusieurs départements
- Un impact potentiel à court terme sur l'approvisionnement en eau potable.

## Difficultés de gestion

**Problèmes réglementaires**
La réglementation présente des lacunes importantes concernant les métabolites de pesticides, avec une prise en compte insuffisante des risques. L'harmonisation européenne des normes et valeurs de gestion est urgente.

**Défis opérationnels**
Les responsables de la production et distribution d'eau font face à des difficultés croissantes:
- Instabilité de l'expertise scientifique
- Manque de clarté des dispositions réglementaires
- Risque d'inapplicabilité de certaines normes à court terme.

## Solutions proposées

**Mesures curatives**
- Mise en place de filières de traitement adaptées
- Impact financier important sur le prix de l'eau
- Nécessité de financements spécifiques.

**Mesures préventives**
- Refonte du dispositif de protection des captages
- Renforcement des leviers réglementaires pour réduire l'usage des pesticides
- Actions ciblées sur les aires d'alimentation des captages.

## Recommandations principales

Le rapport préconise:
  • Une meilleure synergie entre surveillance et contrôle sanitaire
  • Un renforcement des moyens de l'Anses
  • Une amélioration de l'information des consommateurs
  • Des mesures préventives ambitieuses pour la reconquête de la qualité des eaux.
La situation nécessite une action urgente et coordonnée pour garantir la qualité de l'eau potable face à cette contamination généralisée par les pesticides.

Source :
Le rapport est joint à cet article au format texte, car au format PDF original il pèse 22 MB ! Avec Google Docs, c'est un jeu d'enfant de le transformer en PDF. Je l'ai fait moi-même, mais dans l'autre sens. rapport_igas_igedd_cgaaer_les_risques_lies_a_la_presence_de_pesticides_dans_l__eau_destinee_a_la_consommation_humaine_0.txt Rapport Igas-IGEDD-CGAAER Les risques liés à la présence de pesticides dans l'eau destinée à la consommation humaine_0.txt  (276.5 Ko)

Les réactions à ce  rapport

Plusieurs médias ont commenté ce rapport majeur de l'IGAS, l'IGEDD et le CGAAER publié en novembre 2024.

Couverture médiatique principale

France Télévisions a mis en avant la fermeture de nombreux captages, avec 1 763 sites fermés ces dernières années pour cause de contamination aux pesticides et engrais.
Le reportage cite notamment l'exemple de Massérac en Loire-Atlantique, où l'eau du puits n'est plus potable depuis 6 ans.Les Echos ont souligné les conclusions "accablantes" du rapport, notamment concernant les concentrations élevées de pesticides et métabolites dans les eaux distribuées 
Le journal relève l'impact financier avec des coûts de traitement 2 à 3 fois plus élevés dans certains départements comme l'Aisne (2,55€/m3) ou le Calvados (2,49€/m3).

Réactions des ONG

Générations Futures, qui a été auditionnée dans le cadre de cette mission en mars 2024, salue ce "travail approfondi et de qualité".
L'ONG souligne que les constats du rapport confirment ses alertes sur la question des métabolites et rejoignent ses revendications pour des mesures préventives urgentes.

Points clés relevés

Les médias ont particulièrement insisté sur:
  • L'"échec global" de la préservation de la qualité des ressources en eau
  • La dégradation générale de la qualité de l'eau courante
  • Les dépassements "préoccupants" des normes, particulièrement dans la moitié nord de la France
  • Les lacunes dans la gestion des non-conformités
Moralité : en France, l'eau du robinet n'est plus potable et le gouvernement s'en fiche complètement. C'est un rapport tout ce qu'il y a d'officiel, rédigé par trois inspecteurs en activité, qui le dit. Et, il concerne uniquement la pollution par les pesticides. A laquelle il faut ajouter la pollution par les polluants éternels, dont j'ai déjà parlé ici.

Perso, il y a très longtemps que je ne bois plus l'eau du robinet. Comme il y a très longtemps que je ne crois plus en France aucun gouvernement 😉.

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