Angus Steakhouse élu meilleur resto de Londres : la blague qui résume l’enfer du tourisme mondial

Publié le 27 novembre 2024 par Angrymum @VeryAngryMum

Ah, Londres. Ses bus rouges, ses pubs, son fish and chips... et ses Angus Steakhouse. Oui, vous avez bien lu. Selon un sondage viral sur Reddit, cette chaîne de restaurants, spécialiste du steak moyennement cuit et des frites surgelées servies dans une ambiance de moquette douteuse, est désormais considérée comme "le meilleur restaurant de Londres". Et là, on est en plein chef-d'œuvre de sarcasme collectif.

Foodies 'lovebomb' : la guerre passive-agressive des locaux

Et si l'élection d'Angus Steakhouse était en réalité le reflet d'une stratégie machiavélique qui prend de l'ampleur ? Bienvenue dans l'ère des Foodies 'lovebomb', cette tactique qui consiste à détourner délibérément les touristes vers des lieux médiocres pour préserver les vrais trésors locaux. L'idée est simple : inonder les plateformes de critiques dithyrambiques sur des restaurants insipides (comme notre cher Angus Steakhouse) pour y attirer les hordes de touristes, pendant que les habitants reprennent possession des vrais petits restos de quartier. Le café sans prétention où l'on prenait son déjeuner tranquille ? Sauvée des influenceurs en quête de "spots Insta-friendly".

C'est un cri du cœur collectif pour retrouver une vie normale dans son propre quartier. Assez de faire la queue devant son restaurant préféré juste parce qu'un blog de voyage en a fait un "must-eat". La lovebomb, c'est un moyen de dire : "Allez voir ailleurs si j'y suis (et prenez vos perches à selfie avec vous)". Parce qu'au fond, les locaux n'en peuvent plus de devoir se battre pour une place au bar ou un plat de pâtes qu'ils savouraient sans foule avant que TripAdvisor ne ruine tout.

Angus Steakhouse : le génie d'une blague collective

C'est simple, cette chaîne est à la gastronomie ce qu'un magnet Big Ben est à l' art contemporain. Mais, voilà, des milliers de Londoniens (et peut-être quelques trolls internationaux) ont fait de ce lieu le héros improbable d'un classement culinaire. Pourquoi ? Pour se moquer. Parce que si les touristes ne jurent que par ce genre d'endroit sans âme mais à la carte traduite en 14 langues, autant leur donner ce qu'ils méritent.

Soyons honnêtes, l'Angus Steakhouse, c'est tout ce que le tourisme de masse adore : central, facile à trouver, et totalement déconnecté de l'identité réelle de la ville. La blague ? Les locaux n'y mettent jamais les pieds.

Tourisme de masse : la peste du 21e siècle

Ce n'est pas qu'une histoire de mauvais steak. Cette élection, c'est un symptôme. Le tourisme mondial est en train de transformer toutes les grandes villes en versions XL de Disneyland. À Paris, les Champs-Élysées sont peuplés de magasins de luxe et de fast-foods ; Venise croule sous les paquebots géants ; Barcelone n'en peut plus de ses Airbnbs qui virent les locaux. Et même les petites villes françaises ne sont pas épargnées : à Sarlat, il y a plus de boutiques de foie gras pour touristes que de vrais bouchers.

Les touristes veulent des clichés : manger un burger "typique", prendre une photo devant le même mur que leur influenceur préféré, et surtout ne jamais dévier des sentiers battus. Résultat ? Les villes perdent leur âme, les locaux râlent (à juste titre), et tout devient interchangeable. Londres, Paris, New York ou Rome ? Pas grave, tant qu'il y a une chaîne où manger une pizza fade.

Petit tour en province : la contagion des touristes

Et le phénomène ne s'arrête pas aux grandes capitales. Même nos chères petites villes françaises sentent la pression du tourisme aseptisé. Parlez-en aux habitants de Collioure, de Rocamadour ou de Saint-Malo, obligés de slalomer entre les cars de touristes pour aller chercher leur pain. Les boutiques artisanales sont remplacées par des échoppes de souvenirs made in China, et même les marchés du coin finissent par vendre des crêpes Nutella au lieu de produits locaux.

Franchement, qui veut encore visiter une ville où tout est fait pour plaire à des étrangers qui ne resteront que 48 heures, selfie à la main et sandwich industriel dans l'autre ?

La fin du tourisme tel qu'on le connaît ?

Ce phénomène Angus Steakhouse pourrait bien être un signal d'alarme. Les villes touristiques sont au bord de la crise de nerfs : les habitants veulent leur espace, les infrastructures craquent, et même les touristes eux-mêmes commencent à se lasser d'expériences insipides. On rêve d'un monde où on voyagerait pour découvrir l'authentique, pour parler aux locaux, pour manger ailleurs que dans un resto recommandé par un algorithme.

Et si on voyait dans cette blague anglaise une prophétie ? Le tourisme de masse sature, fatigue, et commence à tourner en rond. Alors, au lieu de suivre la meute vers le prochain Angus Steakhouse du coin, peut-être est-il temps de ralentir. De découvrir les vraies saveurs d'un endroit, loin des hordes de touristes et des influenceurs en quête de leur prochain cliché sponsorisé.

Parce qu'à ce rythme-là, le steak de l'Angus sera bientôt servi partout, et la planète entière ressemblera à un mauvais décor de carte postale. On voyage encore pour ça ? Vraiment ?

Et si on s'y mettait aussi ? Foodies Lovebomb partout !

Vous en avez marre de voir votre bistrot préféré envahi par des touristes en quête de "l'authentique", armés de guides et de stories Instagram ? La table où vous refaisiez le monde avec vos potes est devenue inaccessible ? Peut-être est-il temps d'imiter nos voisins anglais et de lancer l'offensive passive-agressive du siècle : le Foodies 'lovebomb'.

Le concept est aussi ingénieux qu'un peu tordu : noyer les réseaux de critiques enthousiastes pour des adresses médiocres - pizzas caoutchouteuses, burgers congelés, et ambiance digne d'une salle d'attente - histoire d'y attirer les touristes. Pendant ce temps, les vrais bons spots locaux, vos repaires de toujours, redeviennent des havres de tranquillité.

Imaginez : vos apéros tranquilles retrouvés, des serveurs qui connaissent votre commande par cœur, et surtout, zéro influenceur qui photographie son latte avant de le boire. On respire à nouveau !

Alors, êtes-vous prêts à reprendre votre quartier en main ? Créez des faux coups de cœur pour ces chaînes insipides ou ces restos tape-à-l'œil, et regardez la magie opérer. C'est une bataille pour la survie de la vie locale, et la lovebomb est notre arme pacifique. Rejoignez la révolution gourmande et protégez vos vraies pépites !

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