Je suis très contente d’avoir trouvé en bibliothèque cet album sans paroles d’une beauté époustouflante ! Je l’avais repéré lors de nos rendez-vous des blogueurs de la BD de la semaine. Cette semaine, je m’y suis prise trop tard pour assurer le rendez-vous, même si je présente finalement une BD ce mercredi. Déjà, cette couverture vous donne une idée de la qualité de dessin de Joris Mertens et la tâche rouge du vêtement de Béatrice attire l’œil… On découvre la jeune femme dans son quotidien, quand elle prend le train pour aller travailler. Béatrice n’est pas seule, loin de là, mais son manteau rouge se détache parmi la grisaille de la foule, dans la cohue, et elle trouve le temps de lire un peu, une fois assise. Puis, elle arrive sur son lieu de travail, un grand magasin dans lequel elle est vendeuse. Dans la gare, elle a aperçu un sac rouge, posé à terre, qui semblait l’attendre. Béatrice met un peu de temps avant de se décider à l’emporter… Cette histoire sans paroles semble toute simple et pourtant elle nous emmène dans un drôle de voyage, à travers le temps et l’espace. On en profite pour visiter un Paris de carte postale que Joris Mertens excelle à sublimer. Mais attention, c’est le Paris de ceux qui travaillent, prennent donc le train quotidiennement, affrontent la foule, souvent la pluie, les bousculades, la promiscuité. Cet album parle aussi du temps qui passe, des vitrines qui changent, des traces du passé à déceler encore. Un très beau cadeau à faire (pour Noël pourquoi pas) !
Editions Rue de Sèvres – 4 mars 2020
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
éé