Les tensions politiques en Serbie continuent de s’intensifier après l’effondrement tragique du toit de la gare de Novi Sad le 1er novembre, qui a causé la mort de 15 personnes. Cet incident, qui a mis en lumière des défaillances graves dans la gestion des infrastructures, alimente une opposition croissante contre le gouvernement du président Aleksandar Vucic, jugé de plus en plus autoritaire par une partie de la population et de l’opposition.
ACCUSATIONS ET VIOLENCES DU PARLEMENT
Le 25 novembre, les tensions ont de nouveau éclaté au Parlement, où les députés d’opposition ont affronté la police et les partisans du gouvernement. Cette altercation fait suite à une série de contestations liées à la gestion de la catastrophe. Les opposants ont notamment accusé le Premier ministre de mauvaise gestion en attribuant le marché de la rénovation de la gare à des entreprises inexpérimentées, ce qui, selon eux, a conduit à l’effondrement du toit.
Malgré ces accusations, une motion de censure contre le gouvernement a été rejetée par le Parlement. L’opposition a alors intensifié sa contestation en perturbant une conférence de presse du gouvernement avec des vuvuzelas, un geste symbolique visant à dénoncer le manque de responsabilité des autorités.
LE RISQUE D’ESCALADE DE VIOLENCES
Le président Vucic, quant à lui, a réagi de manière ferme aux manifestations, qualifiant l’opposition de responsable d’une instabilité qui pourrait conduire à une guerre civile. Dans un contexte de montée de la contestation, le président est accusé d’envoyer des provocateurs pour semer la discorde lors des manifestations, un geste qui exacerbe encore davantage les divisions politiques dans le pays.
Le fossé entre le gouvernement et l’opposition semble se creuser de plus en plus, avec des tensions qui risquent de se transformer en un conflit politique ouvert, d’autant plus que la gestion du drame de Novi Sad reste un point de friction majeur.