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Konstantina en une du journal breton « Ya ! »

Publié le 03 octobre 2024 par Artsdaustralie
Konstantina journal breton

Publication de l'hebdomadaire " Ya ! " le 02/10/2024

À l'occasion de la nouvelle exposition de Konstantina à la galerie Arts d'Australie * Stéphane Jacob, l'hebdomadaire en breton " Ya ! " s'est intéressé au sujet.

Pendant la durée de l'exposition, participez aux visites guidées en breton, animées par Brieuc Bourreau, en stage à la galerie.

" SE REAPPROPRIER LA CULTURE ABORIGENE D'AUSTRALIE"

À partir du 12 octobre 2024, une nouvelle exposition intitulée "Nala Ngura, Colours of Country" sera présentée à la galerie d'art Arts d'Australie à Paris... Et un des médiateurs est breton ! Il sera possible de découvrir en breton l'histoire et la culture du peuple aborigène Gadigal d'Australie grâce au travail de cette artiste.

L'art de Konstantina est souvent présenté à la galerie d'art " Arts d'Australie " par le directeur Stéphane Jacob. De nouvelles toiles seront exposées pendant trois mois et demi, du 12 octobre 2024 au 25 janvier 2025, pour l'exposition "Nala Ngura, Colours of Country". "C'est une artiste aborigène d'Australie du côté de son père et anglaise par sa mère", explique Brieuc Bourreau, qui s'occupe notamment de la médiation et de l'accompagnement pendant son stage dans la galerie.

Ce dernier est Brestois et bretonnant, en plus ! "Il sera possible de proposer la visite de l'exposition en breton pendant une trentaine de minutes pour les personnes intéressées par cet art ou bien l'art en général", dit-il.

Kate Constantine est issue du peuple Eora. "Elle vit à Sydney, entourée de trois rivières : Hawkesbury, Nepean et Georges River", explique Konstantina dans une interview vidéo réalisée par l'Institut des langues rares (ILARA). "Il existe 29 langues principales appartenant à 11 groupes linguistiques. Gadigal est l'un de ces groupes linguistiques."

Brieuc Bourreau compare la situation des Bretons avec celle du peuple Gadigal, en soulignant les discriminations qui ont été mises en place par la politique du gouvernement australien depuis longtemps : "Les premiers arrivants dans la région étaient eux, autour de Sydney. Les gens ont été contraints de ne pas transmettre leur langue. Le grand-père de Konstantina a rapidement absorbé la culture des Blancs."

DOUBLE CULTURE

"Konstantina a une culture double : celle de l'Occident et celle des Gadigal", explique Brieuc Bourreau. "Elle se réapproprie sa culture." On peut le voir dans ses toiles, qui intègrent des thèmes et des techniques traditionnelles de sa terre. Dans une partie des œuvres qui seront présentes lors de l'exposition, des points sont visibles sur les toiles : ce sont les "mapping mobs", représentant la cartographie des clans. Chaque point représente un foyer qui parle une langue en Australie. Les éléments sont rapidement mélangés pour créer une toile riche en couleurs.

Six personnes parlent la langue Gadigal, également connue sous le nom de Dharug, aujourd'hui, et Konstantina en fait partie. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), la langue est en danger. "Les gens apprennent de plus en plus les langues des ancêtres, venant de communautés différentes en Australie", a écrit en 2010 Christopher Moselay, le rédacteur en chef de l'atlas des langues en danger dans le monde. Konstantina est fière quand on parle sa langue, ou bien aussi quand elle se replonge dans les techniques de son peuple à travers son art : "C'est une base pour aller de l'avant vers la réunification et le renouveau."

Article de Manon Deniau publié le 02/10/2024

Traduction par Brieuc Bourreau


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