François Bayrou cherche à rester dans la course. C'est difficile car il lui reste pour le moment le "ministère de la parole". Il a utilisé cette "arme" hier avec modération critiquant la personnalisation du pouvoir et plaçant la proportionnelle au centre des réformes institutionnelles majeures.
C'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour l'ensemble de la vie politique Française qui est à la recherche de ses nouveaux équilibres.
L'exécutif installe de nouveaux rapports de pouvoirs avec une présidentialisation nouvelle à tous égards dans le rythme de l'engagement présidentiel comme dans l'exposition des collaborateurs personnels du Président.
L'opposition se cherche un leader, affectée qu'elle est par les confidences d'auto-critique de son ex-candidate comme par l'hémorragie de ses effectifs.
François Bayrou doit incarner l'autre visage de l'opposition au moment où le pays s'engage dans la bipolarisation, ce qui a fermé la fenêtre de tir du Modem pour les législatives.
La période d'été devrait être le moment où chacun "se pose" après le sprint présidentiel pour bâtir à la rentrée un nouveau positionnement collectif intégrant les conséquences pratiques de cette nouvelle donne généralisée.