Hier, samedi, le quartier de la Cité à Lausanne a vécu sa première faites fête de la tomate. Si le jeu de mot est facile, il n’empêche que la fête eut lieu et qu’elle fut belle.
Un fête de quartier co-organisée par Georges, le chef de la Pomme de Pin, les habitant-e-s du quartier et les Amis de la Cité. Une fête complètement en marge du tristement célèbre City Management qui se serait sans doute fait un plaisir de récupérer la chose, mais qui n’est certainement pas capable d’initier ce genre de rassemblement simple, spontané et convivial, trop occupé qu’il est à battre des records d’envol de ballons de baudruche.
Mais trêve de bavardages politiques, la préparation d’il sugo di pomodoro ne souffre pas la moindre inattention et nécessite le plus grand soin. Par chance Josée et Marcel, qui en confectionnent des centaines de kilos chaque année, en connaissent tous les secrets – disons que c’est surtout Josée qui en détient les clés - et ce fut sous leur bienveillante direction que quelques amateurs débutants s’en prirent à la centaine de kilogrammes de tomates San Marzano pour les transformer en plusieurs dizaines de litres de sauce succulente.
L’opération est longue et laborieuse, mais devient un véritable plaisir lorsqu’elle se fait à plusieurs, dans la bonne humeur et les rires des enfants. Un véritable plaisir couronné, comme il se doit, par un gigantesque banquet dans lequel une centaine des grands, de moins grands et de petits ont pu se délecter de penne à la napolitaine.
Ne comptez pas sur moi pour trahir les secrets de Josée, il y a des choses qui ne se font pas. Quoique … certains éléments sont visibles sur le diaporama des photos de la journée et qu’il y a une chose que l’on peut dire : le passe-vite électrique doit tourner longtemps et voir passer plusieurs fois la peau des tomates.Par contre vous pouvez compter sur moi pour vous révéler, au cas où vous ne le sauriez pas déjà, que la Cité, désertée en partie par l’Administration cantonale, est redevenue un quartier qui vit, où les gens se rencontrent, se parlent et font même des fêtes.
On comprend mieux pourquoi ses habitants demandent une zone rencontre puisque c’est ce qu’ils y font de plus en plus régulièrement.