Invité par mon ami Mike à découvrir Karkwa sur scène, je suis entré dans la petite salle de Pointe-Valaine sans trop savoir à quoi m'attendre. Peu familier avec le groupe, je connaissais vaguement leur réputation : celle d'un pilier du rock québécois. Et pourtant, dès les premières notes, je suis tombé sous le charme de cette formation unique.
Pour les non-initiés, Karkwa a marqué la scène musicale des années 2000 avec des albums salués par la critique, dont Les chemins de verre, gagnant du prestigieux Prix Polaris en 2010. Leur séparation en 2012 avait laissé un vide immense dans le paysage culturel québécois. Leur retour en 2022, après une décennie d'absence, a été accueilli comme un cadeau pour les fans de la première heure.
Le concert du 21 novembre avait un goût particulier, presque nostalgique, car le groupe a laissé entendre que cette nouvelle parenthèse touchait bientôt à sa fin. Cette urgence sourde a donné une intensité supplémentaire à leur performance.
La configuration scénique était tout simplement remarquable. L'ajout d'un percussionniste aux côtés du batteur donnait une profondeur rythmique fascinante, créant des textures sonores captivantes. Le public, proche des artistes grâce à la taille intimiste de la salle, a été transporté par des morceaux à la fois introspectifs et puissants.
Pointe-Valaine elle-même était parfaite pour une telle soirée : une ambiance chaleureuse, une acoustique impeccable et un décor qui invite à la communion musicale.
Pour un néophyte comme moi, cette soirée fut une véritable révélation. Karkwa, avec son mélange d'énergie brute et de poésie mélancolique, m'a conquis. Si vous avez l'occasion d'assister à l'une de leurs dernières performances, foncez. Ces moments sont précieux, tout comme la musique qu'ils nous offrent.