Bolloré : intérêt pour exploitation du lithium en Bolivie
Le groupe français Bolloré serait intéressé par l'exploitation du lithium présent dans le salar de Uyuni, en Bolivie, la première réserve au monde de ce métal, selon des informations transmises par des sources présentes à La Paz.
Aucune lubie dans tout ceci, bien au contraire, le métal étant utilisé dans les batteries des voitures électriques .... marché ou Bolloré arrive en force. Synergie industrielle, donc, en quelque sorte.
Rappelons que le Salon automobile de Paris (4-19 octobre) devrait mettre en vedette les voitures électriques. Vincent Bolloré présentera son véhicule aux batteries lithium métal polymère conçu avec Pininfarina (lancement en juin 2009 en Europe, aux Etats-Unis et au Japon).
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Le président bolivien, Evo Morales, avait indiqué au début du mois que son gouvernement étudiait une proposition française d'exploitation de lithium
"Depuis quelques temps, nous avons une proposition de la France, et il y a des experts dans le domaine du lithium pour construire des voitures avec des batteries au lithium" avait affirmé le chef de l'Etat bolivien.
Le salar d'Uyuni, situé à 3.700 mètres d'altitude au sud-ouest de la Bolivie, a une superficie de 12.500 km2. Ce vestige d'un lac d'eau de mer asséché est le plus vaste désert de sel au monde et renfermerait un tiers des réserves de lithium de la planète, selon les experts.
Si un passage rapide du pétrole au lithium se produit, l’Amérique du Sud pourrait - en quelque sorte -devenir "le nouveau Moyen Orient". La réserve la plus importante se trouvant en Bolivie, celle-ci pourrait devenir une sorte d’Arabie Saoudite, ose même affirmer certains spécialistes.
Par contraste, l’Amérique du Nord possède seulement des 6% des réserves mondiales.
Le groupe Bolloré serait prêt à exploiter le lithium en partenariat avec l'Etat bolivien représenté par la Comibol, selon des sources proches du dossier.
Le lithium servirait à la fabrication des batterie de la voiture électrique Bluecar, construite par Bolloreen partenariat avec Pininfarina
Le groupe japonais Mitsubishi serait aussi intéressé par un projet d'exploitation de lithium au salar de Uyuni, ajoutent les sources.
Comme tous les métaux, le lithium est disponible en quantité limitée sur la planète et, par conséquent, en danger d’épuisement. En se basant sur les productions minières récentes, un rapport Suédois prévoit la disparition du lithium naturel sur Terre en l’an 2200.
Source : AFP, University Halifax
Remarque : Description : isotope du lithium, métal léger naturel
Production : enrichissement du lithium naturel en lithium 6 par échange chimique
Utilisation : production de tritium
Radioactivité : non actif
Commentaires : matière fertile
Le lithium, le plus léger des métaux, existe dans la nature mais pas à l'état libre. Il se trouve combiné dans des roches ignées et dans l'eau de nombreuses sources minérales. Constituant 0,006 % de la croûte terrestre, il est plus abondant que l'étain ou le plomb et même dix fois plus abondant que l'uranium. Le lithium naturel est un mélange de deux isotopes, le lithium-6 (7,5 %) et le lithium-7 (92,5 %). Il est normalement enrichi en lithium-6 par échange chimique.
Le ministère de l'industrie surveille de près le lithium enrichi en lithium-6, parce que l'irradiation du lithium-6 crée une matière thermonucléaire, le tritium. Les fabricants d'armements utilisent le lithium pour produire le tritium par deux voies. Ils créent le tritium au niveau industriel dans des réacteurs nucléaires en bombardant de neutrons des cibles de lithium. Ils peuvent également créer le tritium à l'intérieur d'une tête nucléaire en bombardant de neutrons un composé comprenant du lithium.
Les Américains utilisent l'hydrure de lithium pour les têtes à fission dopée et principalement le deutéride de lithium pour l'étape de fusion dans les têtes thermonucléaires. Les militaires français pourraient utiliser le deutéro-tritiure de lithium (voir Deutérium). L'utilisation d'un composé de lithium pour remplacer le tritium dans une tête évite la nécessité de remplacer le tritium périodiquement à cause de sa courte période.
Du point de vue nucléaire civil, le lithium-6 est utilisé comme source de tritium pour l'expérimentation portant sur la fusion.
Le lithium n'est pas radioactif. Il est toxique chimiquement et la réaction entre l'hydrure de lithium et l'eau est particulièrement dangereuse ; mais ces problèmes concernent principalement les travailleurs. La menace la plus importante pour la santé des populations et l'environnement est indirecte. La production de lithium aujourd'hui demande une grande quantité de mercure, et les usines de fabrication ont généré des pollutions importantes par ce métal lourd. Pour cette raison, le CEA, en liaison avec la Cogéma étudiait deux nouveaux procédés de séparation isotopique : « La chromatographie par échange d'ions sur résine et l'échange d'ions en sels fondus » [CEARa 95].
Le CEA a mis au point son procédé de séparation isotopique par moyen de mercure au CEN Grenoble et a également étudié le lithium au CEN de Saclay et probablement à Pierrelatte. La France produisait le lithium- 6 dans l'usine de la Cogéma à Miramas qui est entrée en service industriel en 1962. En 2001, cette usine n'est plus en service, semble-t-il http://www.francenuc.org A lire...http://www.wd40.fr/media/adobe/0/0/3-EN-UN_technique_Graisse_universelle_au_lithium.pdf
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 26 avril à 18:10
Vous mentionnez une application du lithium (industrie nucléaire) qui n'a rien à voir avec la production de batteries. Pour produire des batteries, la séparation isotopique est bien entendu inutile, la pollution mercure est donc nulle.