Après avoir vÊcu et travaillÊ loin de chez elle, Rosie dÊcide qu’il est temps de rentrer à Dublin, pour s’occuper de Min, la vieille tante qui l’a ÊlevÊe. Ni les habitudes ni les gens n’ont changÊ dans ce quartier populaire oÚ elle a grandi, et la cohabitation avec Min, que seule intÊresse sa virÊe quotidienne au pub, n’a rien d’exaltant : en feuilletant des ouvrages de dÊveloppement personnel, censÊs apporter des solutions au mal-être de Min, Rosie se dit qu’elle s’occuperait utilement en se lançant elle-même dans la rÊdaction d’un manuel destinÊ aux plus de cinquante ans. Sa seule relation dans l’Êdition vivant aux États-Unis, elle se frottera donc au marchÊ amÊricain. Son vieil ami Markey tente bien de lui faire comprendre que sa manière de traiter le sujet n’est pas assez  positive ‌ C’est au moment oÚ elle va à New York, pour discuter de son projet, que le roman s’emballe : Min, qu’elle avait placÊe pour quelque temps dans une maison de retraite, fait une fugue et la rejoint à Manhattan. Très vite, les rôles s’inversent : la vieille dame est galvanisÊe par sa dÊcouverte de l’AmÊrique, elle se fait des amies, trouve du travail et un logement. Alors que Rosie est rentrÊe seule en Irlande, pour rien au monde Min ne voudrait renouer avec son ancienne vie. Surtout pas pour reprendre possession de la maison de son enfance‌ que l’armÊe lui restitue après l’avoir confisquÊe pendant la guerre. Rosie, elle, a besoin de cette confrontation avec ses origines. ProfondÊment ancrÊe dans les valeurs de la vieille Europe, le passage du temps est maintenant au cœur de ses prÊoccupations. La luciditÊ de Nuala 0’Faolain, sa tendresse pour ses personnages, font merveille une fois de plus dans ce livre drôle et gÊnÊreux, plein de rebondissements, oÚ l’on suit avec jubilation souvent, le cœur nouÊ parfois, les traversÊes de l’Atlantique de ces deux femmes que lie toute la complexitÊ du sentiment maternel. De ses romans, l’auteur dit souvent qu’ils rÊvèlent plus d’elle que ses autobiographies‌ Best love Rosie nous embarque aussi dans un beau voyage intÊrieur.
Nuala 0’Faolain est nÊe en Irlande en 1940. Journaliste à Londres, pour la BBC, puis à Dublin, elle a publiÊ tardivement son premier livre, On s'est dÊjà vu quelque part ? (Sabine Wespieser Êditeur, 2002). Le succès de ce rÊcit autobiographique, qui a suscitÊ un vÊritable phÊnomène d'identification auprès de toute une gÊnÊration de femmes, a changÊ sa vie. Elle la consacre dÊsormais à l'Êcriture, et partage son temps entre son cottage de l’ouest de l’Irlande et New York. Après Chimères (2003), J'y suis presque (2005), L'Histoire de Chicago May (Prix Femina Êtranger, 2006), tous parus chez Sabine Wespieser Êditeur, Best love Rosie, par le biais de la fiction comme Chimères, explore les grandes questions qui traversent l’œuvre de Nuala 0’Faolain : comment survivre à l’absence d’amour maternel ? comment assumer le choix de la rupture avec ses origines ? que signifie la venue de l’âge pour une femme qui ne veut pas abdiquer ?
Traduction: Judith Roze - A commander ici