Nicolas Sarkozy nous a habitué à agir rapidement, à prendre des décisions dans la précipitation. Mais on pouvait penser que le fiasco annoncé de sa réforme de la télévision l'avait un peu assagi, avait enseigné à ses collaborateurs la vertu des dossiers bien préparés. L'annonce de la taxe de 1,1% sur les revenus du patrimoine pour financer le RSA montre que la leçon na pas été retenue. Le Monde nous apprend, en effet, dans son édition du 31 août que de 0 à 60% des ménages pourraient être touchés par cette mesure qui concerne aussi bien l'assurance vie, l'épargne retraite volontaire que les livrets d'épargne. A l'inverse de ce que l'on pu un instant penser, ce ne sont pas les riches qui ont bénéficié des premières mesures fiscales de l'ère Sarkozy qui vont payer, mais bien tous ceux qui épargnent, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Ce n'était certainement pas le message que voulait faire passer Nicolas Sarkozy. Une maladresse de plus à mettre au compte de cette manière impulsive de gouverner, de réagir au quart de tour, de trancher au plus vite, de prendre des décisions sans laisser le temps aux experts d'en mesurer les effets.