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John Lennon et le folk : critiques, influences et tensions

Publié le 22 novembre 2024 par John Lenmac @yellowsubnet

John Lennon était un homme qui n’avait jamais peur d’exprimer ses opinions, qu’il s’agisse de critiquer la musique des autres ou la sienne. Tout au long de sa carrière relativement courte, Lennon n’a cessé de reprocher à ceux qui l’entouraient de manquer d’authenticité. Il n’a pas hésité, par exemple, à lancer des piques à son partenaire d’écriture, Paul McCartney, en qualifiant certains de ses hits pop de « sans signification ».

Si Bob Dylan a joué un rôle déterminant en orientant Lennon vers une écriture plus introspective et significative, cela ne signifie pas que tous les artistes folk avaient grâce à ses yeux. Lennon, sans détour, a déclaré qu’il ne supportait pas l’œuvre de deux figures emblématiques du genre, allant jusqu’à qualifier le duo de « fruité ».

Sommaire

Un désintérêt marqué pour le folk

Bien qu’il ait toujours reconnu les influences fondamentales d’artistes tels que Little Richard et Chuck Berry sur les Beatles, Lennon s’est rarement inspiré de la musique folk. Si Dylan a incontestablement allumé une étincelle dans son écriture, le genre dans son ensemble n’a jamais captivé Lennon de la même manière. Dans une interview approfondie avec Rolling Stone en 1971, Lennon a confié son aversion pour certains aspects du folk tout en discutant de son morceau « Working Class Hero ».

Lorsque le journaliste Jann S Wenner compare la chanson à l’œuvre de Bob Dylan, Lennon réagit avec agacement : « N’importe qui chante avec une guitare et parle de choses sérieuses pourrait sonner comme ça. Je suis forcément influencé par ce genre de musique parce que c’est la seule sorte de folk réel que j’écoute vraiment. »

Les critiques de Lennon

Lors de cette même interview, Lennon révèle les deux artistes qu’il ne supportait pas : Judy Collins et Joan Baez. « Je n’ai jamais aimé les fruitées Judy Collins et [Joan] Baez et tout ce genre de trucs, » a-t-il déclaré. « La seule musique folk que je connais, c’est celle des mineurs de Newcastle ou Dylan. » Cette déclaration soulignait son agacement face aux comparaisons faciles avec Dylan, surtout venant d’un genre musical qui ne l’intéressait pas vraiment.

Lorsque le journaliste suggère que ce sont les instruments qui rappellent Dylan, Lennon répond sèchement : « C’est la seule façon de jouer. Je ne l’écoute pas vraiment attentivement. »

Les réactions des artistes

Malgré ses mots acerbes, il semblerait que Collins et Baez n’aient pas pris ses critiques à cœur. Judy Collins a même rendu hommage à Lennon en 2007 avec son album Judy Collins Sings Lennon & McCartney, où elle interprète des classiques des Beatles comme « The Long and Winding Road » et « When I’m Sixty-Four ».

De son côté, Joan Baez a souvent exprimé son admiration pour Lennon, déclarant à Rolling Stone que « Imagine » était l’une de ses chansons de protestation préférées : « Je chante cela pendant ma tournée actuelle, et les gens adorent. Ils chantent avec moi. C’est une belle chanson, facile à chanter… Les gens l’aiment et applaudissent au milieu de la chanson chaque soir. »

Une querelle sans rancune

Il est probable que Lennon n’a pas gardé de rancune envers ces artistes. Ses critiques visaient davantage les comparaisons paresseuses qui l’associaient automatiquement à Dylan, ou à une sorte de plagiat. Comme tout artiste, Lennon réagissait parfois avec véhémence à ce qu’il considérait comme des malentendus sur son travail.

Cet article répond aux questions suivantes :

  • Pourquoi John Lennon a-t-il critiqué Judy Collins et Joan Baez ?
  • Quelle a été l’influence de Bob Dylan sur l’écriture de Lennon ?
  • Quelle est la signification de « Working Class Hero » dans le contexte de la musique folk ?
  • Comment Judy Collins et Joan Baez ont-elles réagi aux critiques de Lennon ?
  • Quelles tensions existaient entre Lennon et le genre folk en général ?

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