Ajourdhui, Dimanche, les choses n'ont pas vraiment bougé.
Le PAD occupe toujours les jardins de "Government House", la pluie et les manifestants ayant transformé l'endroit en un immense tas de boue.
Le Premier Ministre Samak n'envisage toujours pas de démissionner, l'armée n'envisage pas de prendre parti, pas plus que le roi qui ne fait qu'appeler au calme.
Contrairement aux compte-rendus toujours "grand spectacle" de nos médias, le tout se passe dans un calme surprenant. Quelques heurts, certes, mais, au vu du nombre de manifestants, on peut considerer ces évènements comme marginaux. Certains soupçonnent même que des partisans du gouvernement (le PPP) se soient glissé dans la manifestation et cherchent à mettre de l'huile sur le feu.
Et les manifefstations restent très localisées. La vie continue partout ailleurs, sans réel signe de tout ce qui se passe là-bas.
Le mécontentement s'étend cependant. Dans le Sud, région, comme Bangkok, opposée au PPP et à l'ex-premier ministre Thaksin, des aéroports et voies de chemin de fer sont bloquées. Coinçant, notamment à Phuket, des milliers de touristes.
Aujourd'hui, un des dirigeants du PAD a déclaré envisager de quitter l'enceinte de Government House dans la soirée. L'état déplorable des jardins, et le risque d'actions incontrôlées amenant à des détériorations du bâtiment en lui-même semble le pousser à ce petit pas en arrière.
Déjà, des sondages montrent la désapprobabtion d'une majorité des habitants de Bangkok, pourtant traditionnellement opposés au PPP.
Quoi qu'il se passe désormais, le grand perdant de tout cela n'est pas le gouvernement, mais la Thaïlande et sa démocratie.