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Valence sous les eaux : le naufrage des politiques climatosceptiques

Publié le 21 novembre 2024 par Angrymum @VeryAngryMum

Mise à jour le 21/11/2024 par Angry Mum

Valence, ses orangers, ses plages... et maintenant ses inondations dévastatrices. Une fois encore, la nature hurle ce que certains s'obstinent à nier. Dans ce chaos aquatique, un nom revient sur toutes les lèvres : Carlos Mazón, président de la Communauté valencienne, climatosceptique assumé et allié de l'extrême droite. Un cocktail explosif, ou plutôt, un cocktail diluvien, parfait pour creuser les tombes d'une région déjà en première ligne du changement climatique.

Carlos Mazón : l'incarnation d'un naufrage annoncé

Mazón, c'est un peu comme le type qui regarde un incendie et qui souffle : "Mais non, ce n'est pas le feu, c'est juste une ambiance chaleureuse." En bon climatosceptique, ce monsieur a tout fait pour minimiser les risques et, bien sûr, tout ce qui aurait pu préparer Valence à affronter les cataclysmes. Pourquoi se préoccuper des digues, des infrastructures adaptées, ou même d'un plan d'urgence quand on peut serrer la main de ses copains d'extrême droite et fantasmer sur un bon vieux retour au 20ᵉ siècle ?

Résultat : la région se noie. Et avec elle, les espoirs d'une politique capable de regarder la réalité en face. Les climatosceptiques comme Mazón sont l'incarnation parfaite d'une classe politique à la dérive, trop occupée à protéger leurs alliances nauséabondes et leur économie court-termiste pour s'occuper de sauver des vies. Car oui, admettre le changement climatique, c'est admettre qu'il faut changer radicalement. Or, ces gens-là préfèrent mille fois voir leur région sombrer que d'avoir à dire "On s'est plantés."

Le déni collectif : marketing territorial vs réalité climatique

Mais Mazón n'est pas seul. Il y a un autre coupable, plus sournois, qui plane sur ces catastrophes : le déni collectif. Car personne, absolument personne, ne veut reconnaître que sa ville ou sa région est en zone rouge. Ce serait une véritable catastrophe... pour le branding. Qui voudrait investir ou venir bronzer dans une région qu'on affiche comme étant "à risque de disparition sous les flots" ? Alors on se tait. On joue les autruches.

Sauf que les inondations ne se soucient pas des campagnes de promotion touristique. Les torrents ne demandent pas la permission avant de transformer vos avenues en rivières furieuses. Les politiques continuent pourtant à faire semblant. Reconnaître que Valence ou toute autre région méditerranéenne est en danger ? Impossible ! Ça flinguerait l'immobilier, la pub touristique, et tout ce vieux monde qui carbure encore à la bétonisation des littoraux.

Le Japon s'entraîne, nous, on oublie

Prenons exemple sur le Japon, tiens. Là-bas, chaque tremblement de terre est une leçon. Les habitants ont des sacs de survie prêts, les enfants savent quoi faire à l'école, et les bâtiments sont pensés pour résister. Ici, en Europe, on préfère s'éponger le front, serrer des mains devant les caméras après la catastrophe, et promettre "plus jamais ça". Jusqu'à la prochaine fois, bien sûr.

Préparer les populations aux catastrophes ? Vous n'y pensez pas ! Cela voudrait dire admettre que le changement climatique n'est pas un mythe et que l'on entre dans une ère où le pire est à prévoir. Trop risqué politiquement. Et tant pis si ce sont toujours les mêmes qui trinquent : les pauvres. Ceux qui vivent dans les zones les plus vulnérables, sans assurance ni plan de repli.

L'espoir du mensonge : tout le monde n'est pas logé à la même enseigne

Ce déni collectif repose sur un dernier mensonge : "Cela n'arrive qu'aux autres." Les riches peuvent toujours se bercer de l'illusion qu'ils sont protégés derrière leurs murs et leurs assurances hors de prix. Mais les catastrophes ne font pas de distinction de classe éternellement.

Combien de Valence faudra-t-il ? Combien de villages engloutis ? Combien de vies balayées avant qu'on comprenne qu'il n'y a pas de plan B ? L'eau monte, la terre tremble, le feu brûle, et nous regardons ailleurs. À ce rythme, le changement climatique ne se contentera pas de noyer nos villes. Il noiera aussi nos illusions, et pour beaucoup, il sera déjà trop tard.

La seule question qui reste : combien de fois faudra-t-il voir Valence sous les eaux pour que l'on accepte enfin de changer ?

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News


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