L'action de Nicolas Sarkozy depuis le début de la crise, le 7 août dernier, a été sévèrement critiquée (lire à ce sujet : "incompétence diplomatique" sur Sarkofrance).
Ainsi Alain Genestar prend l’exemple de la Géorgie : “le président agit sur la scène internationale comme sur la scène française : il se rend sur place et rencontre le président russe à Moscou et il signe très vite - la précipitation - un accord de paix baclée. Et c’est là le problème de Sarkozy, il veut tellement tirer la couverture à lui, qu’il se prend les pieds dans le tapis... De Gaulle était dans la grandeur, Sarkozy est dans la vantardise...” (source France Info)La semaine passée, l'Europe a été prise de court par la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de deux provinces géorgiennes. La France a réagi ... à deux voix ! Sarkozy a mis 24 heures a intervenir publiquement, et, tout en condamnant fermement la Russie, resta conciliant en refusant toute "nouvelle guerre froide". Son ministre des Affaires étrangères, au contraire, a laissé exprimer sa spontanéité.
Interrogé sur France 2 puis Europe 1, il accuse les Russes de nettoyage ethnique et parle de ... sanctions. Patatras. Il est contraint de démentir toute menace de sanction quelques jours après, à la veille de ce Conseil européen.
Lundi 1er septembre, l'Europe sera tiraillée entre les partisans (en gros, les pays limitrophes de la Russie) et opposants (Italie, Angleterre) aux sanctions, mais aussi attentive à sa dépendance énergétique..."M. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, tient à préciser que, concernant la position de la France, il n’a pas évoqué de propositions de sanctions à l’égard de la Russie dans la perspective du Conseil européen.
Il a mentionné le fait que, si certains envisageaient des sanctions, la position de la France en tant que présidente du Conseil de l’Union européenne était d’obtenir une position commune de toute l’Union européenne."
Source: ministère des Affaires Etrangères.