Ce pourrait être le titre d'un film de série B ou bien d'un bon western spaghetti, mais rien de tout ça, ce n'est qu'une simple randonnée qui nous emmène le long de la frontière naturelle entre la France et Suisse, le Doubs, à la découverte des échelles de la mort. Cette petite balade sportive vous offrira en plus de nombreux belvédères sur les gorges du Doubs.
Distance estimée : 19 km
Dénivelé cumulé montant : 525 m
Temps estimé : 6H30
Numéro carte IGN : 3623 OT
Randonnée effectuée le : 30 août 2008
Itinéraire
Plan de coupe
Détail de la randonnée
En descendant par "La Cendrée"
Le départ s'effectue depuis le hameau le Boulois. La première partie de la randonnée alterne les portions sur routes goudronnées et celles traversant les pâturages. On passe devant de nombreuses fermes dont certaines sont aménagées soit en refuge comme celui du Vaudey par exemple ou en gite comme ceux du Bois de la Biche ou de la Fauconnière. La chaleur est déjà bien présente pour ce dernier week-end d'aout. Il est temps de plonger dans la forêt pour se rafraîchir un petit peu. Un petit sentier nous mène jusqu'au belvédère de la Cendrée. De cet endroit, les gorges du Doubs offrent un remarquable panorama sur la vallée encaissée en faisant face à la rive suisse. Le paysage se compose de falaises, de chaos de blocs disséqués par l'érosion, de talus et d'éboulis impressionnants, contrastant avec la teinte sombre des résineux. En contrebas on aperçoit le barrage du Refrain. Il est temps de repartir, on s'enfonce dans la forêt par un sentier assez étroit. La descente est assez raide et donc très rapide. On s'arrêtera juste un instant devant la grotte des Moines. De retour sur une route goudronnée, on poursuit en direction du barrage du Refrain. En arrivant au barrage, on retrouve le GR 5. On emprunte un chemin au ras du cours d'eau. Semée de blocs ronds et moussus, l'eau lèche les falaises de calcaire. Attention on entre dans la vallée de la mort.
La vallée de la Mort
La couleur verdâtre pour la rivière envahie par les herbes et toutes les nuances de vert présentes dans la forêt, ce n'est pas possible nous sommes dans la jungle sur la rive gauche, côté français. La différence est frappante avec les grandes falaises calcaires présentes coté Suisse. Le sentier est humide et parfois glissant. On trouve sur notre parcours de petites criques de graviers, qui incitent à tremper les pieds dans l'eau froide. Nous feront notre pause repas dans l'une d'elle juste avant de récupérer la route goudronnée (Attention, les panneaux signalent que les lâchers d'eau des barrages peuvent provoquer de subites crues). De retour sur la route, on arrive très rapidement au parking des Échelles de la Mort, autrefois haut lieu de la contrebande. Simples troncs de bois entaillés, les échelles primitives ont laissé place à des escaliers de métal. La grimper vaut le détour pour, du sommet, plonger la vue sur l'étroit canyon creusé par la rivière (pour les plus sportifs, on peut accéder au belvédère grâce à une via ferrata). Cette endroit est aussi un lieu peuplé de légendes, comme en témoignent les lieux-dits : Désert de la Mort, Couleuse de la Mort, Orgues de la Mort, en raison des sonorités du vent dans la falaise.
La remontée vers le plateau
De retour au pied des échelles, on reprend notre chemin. On passe devant l'usine électrique du Refrain et poursuit sur un chemin qui longe la rive française du Doubs. Retour à l'apaisement. Ici le Doubs redevient mollasson. Il se dandine alors dans un espace plus large, contournant de petites îles. Le chemin file au ras de l'eau. Entre arbres et fougères, on s'écarte peu à peu de la rivière pour rejoindre, plus en hauteur, l'abri de la Charbonnière. Courage : cette piste en pleine forêt carrossable et assez raide n'offre que peu de vue. A partir de l'abri, on poursuit en direction du belvédère des Vieilles Femelles. La montée est toujours aussi sportive mais nous sommes à l'abri du soleil qui cogne vraiment très fort aujourd'hui. Arrivé au belvédère on profite une dernière fois du splendide panorama sur la vallée du Doubs. Encore une petite montée et nous sommes de retour sur le plateau et la route goudronnée du départ. On passe dans le lieu dit "le château de Paille" et on aperçoit enfin notre voiture, ce qui redonne le sourire à certains de mes accompagnateurs. Et voila c'est la fin de notre magnifique journée, qui nous a réservé de très beaux points de vue, au calme, en pleine nature malgré parfois un parcours assez accidenté.
Participants
Guillaume, Ruddy et Vanessa.