"Le signe de la sainte croix", dit le gros titre
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A Buenos Aires, ce week-end,
Macron a fait de la diplomatie. Il a manifesté sa bonne entente avec
Mileí sur le plan économique et il a relevé des différences
politiques significatives sur les droits de l’homme, l’écologie
et la coopération internationale, trois domaines que Mileí méprise
ouvertement.
"Une relation plus forte avec la France", dit le gros titre
sur cette photo des deux présidents sur le balcon
de la Casa Rosada, une coutume inventée par Mileí,
pour à peu près n'importe qui !
Ce n'est donc pas un honneur particulier fait
à la France ou à son président
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Il est intéressant de regarder les Unes des journaux argentins de ce matin : elles révèlent clairement les différences idéologiques entre les différents titres.
Macron et Mileí montent l'escalier d'honneur de la Casa Rosada
En arrière-plan, la tapisserie des Gobelins offerte par la France
à l'occasion du Centenaire de l'Argentine.
Elle représente le général José de San Martín.
Photo : compte X du président de la République
Hommage de Macron aux victimes françaises de la dictature de
1976 à l’église de la Santa Cruz, où reposent, entre autres, les
deux religieuses livrées aux bourreaux par l’infiltré Alfredo
Astiz (aujourd’hui en prison) à la une de Página/12 tandis
que les autres journaux, qui représentent toutes les nuances du
spectre des droites, mettent plutôt en avant les désaccords
politiques, quand ils ne font pas mine de voir dans cette visite de
travail du président français un renforcement des liens entre les
deux pays (il n’y a pas plus de renforcement des liens aujourd’hui
qu’il n’y en avait sous Mauricio Macri ou sous Alberto Fernández, il y en aurait
même plutôt moins, ne serait-ce que pour les questions relatives à
la lutte contre le réchauffement climatique dont Mileí dit qu’il
s’agit d’une billevesée communiste).
"Macron et Mileí : appui dans l'économie
et réserves sur la politique", dit le gros titre
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A noter que, parmi les militants
des droits de l’homme qui lui ont demandé de rappeler à Mileí
les engagements internationaux de l’Argentine en faveur de l’État
de droit et de la défense des femmes, des enfants et des minorités,
le couple présidentiel français a rencontré le prix Nobel de la
Paix Adolfo Pérez Esquivel, qui a tenu à poser debout à ses côtés
malgré son grand âge.
Les deux hommes saluant la foule sur le balcon
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© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Photo de groupe à l'église
Adolfo Pérez Esquivel se tient à la gauche de Macron
Photo : compte X de Romain Nadal, ambassadeur de France en Argentine
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12 sur l’interview d’une des militantes sur les ondes de La 750 (la radio généraliste du groupe Octubre, propriétaire aussi de Página/12)
lire l’article de La Prensa. Rédigé à l’avance et non révisé avant publication, l’article ne tient pas compte de l’annulation de l’hommage à San Martín sur la place du même nom (peut-être parce que la visite à l’église a pris trop de temps ou plus probablement parce qu’il y a eu un désaccord important entre la France et le tout nouveau et très inexpérimenté ministre des Affaires étrangères argentin : les deux hommes auraient dû se rencontrer à cette occasion, sur la place toute proche du ministère, mais ils ne se sont pas vus)lire l’article de Clarín sur la visite à l’église en page 4 (alors qu’il n’en est pas question en Une)
lire l’article de La Nación sur l’hommage aux Français victimes de la dictature
lire l’article de La Nación sur les rencontres entre les deux présidents, à la Casa Rosada et à Olivos, dans la résidence privée du président argentin, en grande banlieue de la capitale.