Cinq longues chansons des Beatles qui ont redéfini les standards du rock

Publié le 18 novembre 2024 par John Lenmac @yellowsubnet

Il fut un temps où une chanson pop ne devait pas dépasser deux minutes, trois tout au plus, sous peine de ne pas être diffusée à la radio. Mais comme pour tant d’autres aspects de la musique, les Beatles ont changé la donne. Dans la seconde moitié de leur carrière, le groupe a parfois sorti des morceaux dépassant les quatre minutes, révolutionnant les standards de l’époque. Voici une sélection de cinq chansons des Beatles qui brisent les règles par leur durée exceptionnelle et leur qualité inoubliable.

Sommaire

1. “A Day in the Life” (Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, 1967)

Avec ses 5:38, A Day in the Life était, à sa sortie, le morceau le plus long enregistré par les Beatles. Cette durée était nécessaire pour intégrer ses différentes sections : la partie méditative de John Lennon, la transition énergique de Paul McCartney, et les deux crescendos orchestraux chaotiques. Sans oublier l’accord final au piano, qui, grâce à l’ingéniosité du groupe en studio, s’étire sur environ 30 secondes. Une véritable pièce maîtresse qui clôture parfaitement l’album révolutionnaire qu’est Sgt. Pepper.

2. “I Am the Walrus” (Magical Mystery Tour, 1967)

Avec 4:35, I Am the Walrus est la chanson la plus courte de cette liste, mais elle donne l’impression d’être bien plus longue. Pas parce qu’elle est ennuyeuse, mais parce qu’elle regorge d’idées. Mélangeant Shakespeare, chœurs et psychédélisme, cette composition de John Lennon est une expérience sonore unique. Les accords ascendants non résolus qui concluent le morceau semblent encore s’élancer dans l’éther quelque part.

3. “While My Guitar Gently Weeps” (The Beatles, 1968)

Avec While My Guitar Gently Weeps, George Harrison ne voulait pas que l’une de ses compositions soit négligée. Il invita donc son ami Eric Clapton pour jouer sur la chanson, ce qui força le reste du groupe à y prêter plus d’attention. Résultat : un chef-d’œuvre de 4:45, où Clapton ajoute une émotion déchirante à ce morceau déjà empreint de mélancolie.

4. “Hey Jude” (Single, 1968)

Avec ses 7:12, Hey Jude redéfinit les limites des singles radios. John Lennon déclara : « Ils la joueront parce que c’est nous. » Cette chanson est en réalité deux morceaux en un : une première partie tendre et poignante chantée par Paul McCartney, suivie d’un final choral qui capture l’ambiance collective des concerts en direct. Un classique intemporel.

5. “I Want You (She’s So Heavy)” (Abbey Road, 1969)

Avec 7:47, I Want You (She’s So Heavy) se distingue par son approche minimaliste et hypnotique. Les Beatles répètent des motifs musicaux tout au long du morceau, avec des paroles réduites à leur plus simple expression. Mais c’est précisément cette répétition qui rend la chanson captivante. En guise de touche finale, le morceau se termine brutalement, rompant avec les fade-outs traditionnels pour entrer en territoire inconnu.