Mise à jour le 18/11/2024 par Angry Mum
C'est le genre d'actualité qui fait grincer des dents. Alors que la COP29 réunit les dirigeants du monde entier pour trouver des solutions à la crise climatique, la France relance... une centrale à charbon. Oui, vous avez bien lu. En 2024, alors que les rapports sur le réchauffement climatique nous alertent sur l'urgence de réduire les émissions de CO2, on rallume l'une des sources d'énergie les plus polluantes qui soient. Pourquoi ? Parce qu'on manque d'électricité. Ironique, non ?
Le charbon, ce retour en arrière dramatique
Pour ceux qui auraient encore un doute, les centrales à charbon sont une catastrophe pour l'environnement. Elles produisent des quantités astronomiques de dioxyde de carbone, le principal gaz responsable de l'effet de serre. Pire encore, elles émettent des polluants toxiques comme le dioxyde de soufre et les particules fines, nuisibles à la santé humaine. Rallumer une centrale à charbon, c'est littéralement jeter de l'huile (ou plutôt du charbon) sur le feu du réchauffement climatique.
Et pourtant, la France, pourtant signataire des Accords de Paris, se justifie en invoquant la sécurité énergétique. Une belle façon de dire qu'on n'a pas assez anticipé les besoins en électricité pour passer un hiver sans recourir à ces vieilles installations polluantes.
Où sont passés les investissements dans le solaire et l'éolien ?
Le vrai problème, c'est qu'on en est encore là, en 2024. Pourquoi ? Parce que les investissements dans les énergies alternatives ne suivent pas. Pourtant, des solutions existent ! Le solaire et l'éolien, par exemple, sont aujourd'hui compétitifs, efficaces, et infiniment plus propres. Mais on préfère souvent financer des projets énergétiques à court terme ou se battre contre des éoliennes au nom du " paysage ". Résultat : on se retrouve avec un mix énergétique trop fragile pour faire face aux pics de demande.
Une absurdité face à un climat qui s'emballe
Et pendant ce temps-là, les manifestations du réchauffement climatique se multiplient. Tempêtes inédites, vagues de chaleur infernales, inondations record : tout cela n'est pas un fantasme, mais notre réalité. Chaque tonne de CO2 supplémentaire aggrave un peu plus la situation. Alors, comment peut-on justifier de relancer une centrale à charbon en pleine prise de conscience globale de l'urgence climatique ? Cela revient à creuser sa propre tombe tout en prétendant chercher une solution pour en sortir.
Il est temps de changer de paradigme
Ce retour au charbon illustre parfaitement un manque de vision à long terme. Tant qu'on continuera à bricoler avec des solutions dépassées, on restera enfermés dans un cercle vicieux. Ce qu'il faut, c'est un vrai tournant vers les énergies renouvelables, soutenu par des investissements massifs. Ce n'est pas seulement une question de technologie : c'est une question de volonté politique et de priorités.
Alors, la prochaine fois qu'on nous parlera de transition énergétique, rappelons-nous cette absurdité : rallumer une centrale à charbon alors que la planète brûle. Parce qu'il n'est pas trop tard pour faire autrement. Mais pour cela, il faut agir maintenant.
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News