La saison dernière quasiment au même épisode, Everwood tournait le dos à ses personnages principaux le temps d’un épisode pour mettre en lumière les personnages secondaires. C’est identiquement ce qui se passe dans cet épisode avec Rose, Hannah, Jake et Reid au centre des intrigues. Très peu d’Andy, encore moins d’Ephram. Même si l’épisode ne fait pas beaucoup avancer les choses, quand le générique de fin est apparu je me suis dit : quoi déjà ? C’est sans doute cela le secret d’un épisode réussi.
J’avais eu assez peur au début de l’intrigue de la dépendance aux médicaments mais je trouve Jake de mieux en mieux maîtrisé depuis sa rechute. Le personnage est moins idéalisé, moins parfait et c’est cela qui rend le personnage intéressant. Et j’ai adoré son intrigue avec Andy sur ce thème qui est parfaitement géré. Une belle amitié que la leur, elle change de celle Andy/ Harrold. L’intrigue montre toute la difficulté de sortir d’une dépendance (ici l’alcool avec le patient du jour) quand on ne trouve pas structure ou de gens à qui parler. Et c’est donc tout naturellement que Jake décide d’ouvrir son propre groupe de soutien. En temps que médecin cela paraît parfaitement logique car celui ci répond finalement à un besoin et donc à un manque qui permettra aux gens du coin de trouver un espace de discussion. C’est l’un des problèmes des petites villes et cela transparaît très bien dans cette histoire. La dernière scène est superbe quand Andy propose à Jake de faire ses réunions dans son cabinet. C’est comme le symbole d’une amitié et d’une confiance retrouvée entre les deux hommes. Nina exprime évidemment ses craintes, elle donne ainsi un troisième point de vue qui n’est pas négligeable car elle parle clairement de l’impact que cela pourrait avoir directement sur Jake.
ça faisait du bien de revoir une intrigue légère chez les Abbott et le tout est fort sympathique et traité avec beaucoup d’humour. Rose aide l’un de ses amis du groupe de soutien des victimes du cancer et on y développe un autre aspect de ce type de réunion, celui des rencontres amicales et parfois même un peu trop amicale comme le fera remarquer Harrold. Le dîner des Abbott est une vraie réussite avec le “boy-friend” de Rose et Bright qui en rajoute une couche. La série aborde aussi sans détour et sans douleur la marijuana thérapeutique et cela sans en faire tout un drame. Comme pour nous dire, oui ça existe et ça peut aider des gens. On ne juge pas, on montre juste différents points de vue comme c’est souvent le cas dans les intrigues purement médicales de la série.
C’était par contre moyen du côté d’Amy et de ses supers nouvelles pétasses de copines. Du coup, j’ai adoré quand Hannah lui claque en plein visage qu’elle a été injuste avec Ephram. ça faisait du bien d’entendre ça surtout que je pense la même chose. On retrouve un peu la Amy princesse de la saison 1 assez satisfaite d’elle même et qui laisse courir Ephram arrière elle comme si elle n’y était pour rien dans l’histoire. Bref, elle m’énerve Amy même si c’est bien dans la nature du personnage qui reste fidèle à elle même.
Bonne idée aussi de développer un peu plus Reid même si ça se fait en vitesse. Je me demande vers quoi ça peut aboutir car en 14 épisodes c’est la première fois qu’on creuse le personnage. A ce rythme là, la série aura bientôt de 3 saisons pour faire découvrir le personnage alors que le temps presse pour Everwood. L’intrigue est malgré tout bien traitée et nous montre la pression, souvent sous-estimée, subie par les étudiants. Reid est tellement à fond dans ses études qu’il ne relève pas la tête, commence à tricher et ne se demande même pas s’il fait fausse route. Il ne se remet pas une seule seconde en question et évidemment on le voit aller tout droit dans le mur. Si bien sûr on reparle de cette histoire.
C’est donc à nouveau un bon épisode mais un peu plus atypique car il concerne les personnages secondaires de la série. C’est bien de voir que la série est également capable de développer des histoires sur des personnages moins mis en valeur en temps normal et d’être malgré tout intéressante à suivre. C’est à nouveau l’une des raisons pour lesquelles Everwood est pour moi l’une des dramas familiaux de référence.
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